Géraldine incarne la preuve concrète que l’on peut réussir à la fois sa vie de famille, sa vie professionnelle et sa vie associative en étant ‘’bien dans ses baskets’’
« Faites ce qui vous convient, car il y aura toujours quelqu’un qui n’est pas d’accord » - Michelle Obama
Ne cherchez pas chez elle un esprit d’intellectuelle torturée, elle est cash et directe, mais toujours avec empathie et bonne humeur. La raison en est simple, elle se connait et suit ses convictions, toutes guidées vers le même but : être au service du bien commun et défendre l’intérêt général. Une qualité qui aujourd’hui se fait de plus en plus rare…
Bienvenue dans la rubrique de Michel Messager :
« Je vous parle d’un temps où les jeunes qui travaillent aujourd’hui dans le secteur du tourisme ne peuvent pas connaître… »
Géraldine est une femme de son époque et ceci, quelle que soit l’époque…
Bien que sachant se projeter quand il le faut dans le futur, elle vit, elle parle, elle vous écoute toujours dans le temps présent. Face à un ministre, et elle en a connu beaucoup, ou face à un simple ‘’quidam’’, elle sait être attentive et présente au moment qui passe. Mais attention, pour elle s’adapter ne veut pas dire se soumettre, elle n’est pas femme à renoncer, elle se bat toujours pour ses convictions et ses principes. Géraldine est une battante et une ‘’tenace’’ qui ne laisse rien passer. La compromission ne fait pas partie de son dictionnaire, ce qui ne l’empêche pas quand, rarement, elle se trompe de l’avouer et faire amende honorable.
Elle vit en permanence à cent à l’heure pour son métier, sa famille, ses associations et ses amis… une femme assumée et épanouie !
Parisienne dans l’âme, Géraldine est très attachée à la capitale. Elle pousse même cet attachement à n’avoir pas changé de quartier …depuis sa naissance. Elle y a grandi, elle y a accompli son cursus scolaire et universitaire, elle y a établi son domicile et son bureau et en est même devenue l’élue d’un conseil de quartier. Une de ses citations favorites de Sacha Guitry, à propos de Paris : « Être parisien, ce n’est pas être né à Paris, c’est y renaître. »
Une licence de droit à l’Université Paris Panthéon-Assas, diplôme de Sciences Po Paris en poche, mais aussi de la prestigieuse École nationale des ponts et chaussées où elle étudie l’aménagement urbain, la jeune Géraldine est encore un peu éloignée du tourisme.
En octobre 1981, elle entre dans la vie active. Plusieurs opportunités s’offrent à elles et sans hésiter elle choisit le Ministère de l’Intérieur. Quand on lui demande pourquoi, elle répond sans hésiter : « je suis passionnée par le fonctionnement des collectivités locales et je souhaite être aux premières loges de la mise en place de la décentralisation dans notre pays. »
Elle est affectée à la « DGCL », nom barbare pour désigner, la non moins barbare « Direction Générale des Collectivités Locales », dont le rôle est d’élaborer l’ensemble des dispositions concernant les collectivités territoriales, de répartir les concours financiers de l’État entre ces collectivités, de mettre en place les statuts des acteurs locaux et de définir les orientations relatives à la cohésion des territoires et de politique de la ville. On lui confiera, entre autres, la redoutable mission, même quand l’économie se porte bien, de la répartition des dotations aux collectivités locales.
Au cours des 10 années qu’elle passera à la « DGCL », elle aura eu, comme elle le dit, « trois grands ministres de l’intérieur : Gaston Defferre, Pierre Joxe et Charles Pasqua. » Ce qu’elle ne dit pas : c’est le travail intense qu’elle va effectuer, recevant une multitude d’élus, analysant des centaines de dossiers, tout en sillonnant la France, des plus petits villages aux grandes métropoles et leurs agglomérations. Pour Géraldine, les gares et les aéroports de l’hexagone n'ont plus de secrets, tout comme les horaires de train et d’avion.
Ces dix années lui permettent ainsi de maîtriser et surtout comprendre les rouages de l’Administration et le fonctionnement des collectivités locales, mais aussi de se créer un solide réseau qui lui sera toujours très utile tout au long de sa carrière. Pendant cette période, elle découvre aussi de grandes institutions financières, telles la Caisse de Dépôts et Consignations, la Caisse de Crédit Coopératif, Dexia… Elle apprend surtout qu’en réunion interministérielle on représente son Ministre de tutelle même si on pense l’inverse de lui : pas toujours évident lorsqu’on a des convictions !!!
Suite à une réunion du Comité des Finances Locales, où ils se côtoient, Christian Bonnet, ancien ministre de l’Intérieur, alors sénateur-maire de Carnac et Président de l'Association nationale des maires des stations classées et des communes touristiques, va, sans le vouloir, donner une nouvelle orientation à la carrière de Géraldine Leduc.
Un beau jour de l’année 1990, elle a juste 33 ans, Christian Bonnet, alors en recherche d’un secrétaire général pour l’assister dans ses missions et porter la voix des communes touristiques, l’appelle pour lui demander de lui indiquer une liste de candidats potentiels.
Quiproquo ou non, est–ce le ministre qui avait manqué de clarté ce jour ou si c’est Géraldine qui avait mal interprété sa sollicitation en lui donnant son nom… on ne le saura jamais…
Mais ce que l’on sait : c’est qu’elle est immédiatement engagée après un quasi grand oral devant les administrateurs de l’association, dont le Ministre Olivier Guichard (qu’elle admirait depuis la fac mais l’a tétanisée ce jour-là) et nommée Secrétaire Générale de l’Association Nationale des Maires des stations Classées et des Communes Touristiques (ANMSCCT) - depuis 2015 ANETT - et en sera nommée en 1997, Directrice Générale.
À la tête d’une association forte d’environ 950 membres : Maires, Présidents d’EPCI, Présidents de Conseils régionaux, Présidents de Conseils départementaux, et plus de 80 parlementaires (Députés et Sénateurs), Géraldine Leduc va donner toute la plénitude de ses moyens en accompagnant l’association dans ses combats politiques et économiques. Au cours des trente dernières années à son poste, elle va moderniser celle-ci, mieux la faire connaître par une politique de communication volontariste et la conforter par l’arrivée de nouveaux membres, mais aussi en multipliant de nouveaux partenariats et en assurant une présence renforcée dans les instances professionnelles du tourisme français.
Un de ses premiers grands combats aura lieu dès 2006, lors de la réforme des stations classées, où de l’avis général elle sera l’une des architectes d’une législation plus cohérente, moins complexe (on passera de 6 catégories de classement possibles à une seule) et plus adaptée aux attentes des acteurs de terrain.
Ce ‘’combat’’ sera suivi de nombreux autres. Parmi ses actions les plus importantes, toujours au service de la collectivité des communes touristiques et qui ont le plus marqué, citons :
- Son rôle déterminant dans la création en 2006 du label ‘’Famille Plus’’ visant à répondre de façon optimale aux attentes des familles et des enfants. Ce label géré par l’Association Nationale des Elus des territoires Touristiques, l’Association Nationale des Maires des Stations de Montagne et la Fédération Française des Stations Vertes de Vacances et des villages de Neige sera reconnu par l'État.
- Sa ténacité sera remarquée lors de la fin du parcours législatif de la loi NOTRE, en 2015, et dans laquelle elle s’est énormément impliquée, notamment sur la question du transfert obligatoire de la compétence « promotion du tourisme » aux intercommunalités où jusqu’au bout elle émettra les plus grandes réserves. L’avenir lui donnera raison, puisqu’en 2019 la Loi ‘’engagement et proximité’’ reconnaîtra la singularité des stations classées et de ce fait, ces dernières pourront conserver leur office de tourisme communal.
- Son initiative de créer en 2021 le club des partenaires de l’ANETT, permettra non seulement de mieux faire vivre un véritable réseau d’acteurs privés et institutionnels, mais aussi de constituer un outil unique de partage d’expérience et de compétence. L’idée étant de faire un pôle ressource pour les adhérents.
- Sa perspicacité et son sens de la communication seront reconnus quand, s’appuyant sur la Banque des Territoires et l’IFOP, elle sera à l’initiative de la création de l’‘’Observatoire des demandes des touristes en France’’ non seulement pour aider les élus et les acteurs à évaluer les attentes des Français en matière de tourisme, mais aussi pour élaborer une vision à long terme.
Si beaucoup de professionnels du tourisme et d’élus ont salué, le travail accompli et l’apport qu’a apporté la ‘’patte’’ de Géraldine Leduc à l’ANETT, l’Etat, n’a pas été en reste, puisque non seulement il l’a honorée en 2003 au titre de Chevalier dans l’Ordre du Mérite, mais l’a élevée au grade d’Officier en 2024.
On pourrait croire que cette mère de famille de 4 enfants et grand-mère de 7 petits-enfants a eu des journées bien remplies… ce serait méconnaître et ignorer qu’elle n’a jamais connu - et ne veut surtout pas connaître - la Loi n° 98-461 du 13 juin 1998… dite Loi Aubry sur les 35 heures.
En effet, en dehors de sa carrière à l’ANETT, on ne peut ignorer son engagement personnel dans la vie associative et citoyenne.
Elle souhaite répondre au mieux aux missions qui lui sont confiées en tant qu’administratrice d’associations : pour VVF ( Villages Vacances Familles ) comment aider des familles qui ne sont jamais parties en congé à découvrir enfin des vacances, pour l’AFST (Association française des séniors du Tourisme) comment transmettre aux jeunes son expérience et garder le lien avec les membres souvent seuls et isolés grâce à des webinaires, pour le CEL (Cercle Économique Lorrain) faire de la Lorraine une région attractive pour les touristes.
En tant que Conseiller de quartier, elle reste à l’écoute des habitants, des commerçants et transmet leurs demandes aux élus.
Et puis, comme les journées ont 24 heures… elle trouve toujours un instant dans son agenda ‘’hyper chargé’’ pour organiser pour ses amis des moments uniques comme des dîners à thèmes ou des voyages.
Quand on demande à Géraldine Leduc quel est son meilleur souvenir, elle répond : « souffler les 70 bougies de l’ANETT à Saint-Tropez, à l’occasion de son premier congrès délocalisé. »
Ses plus grands regrets : « ne pas avoir pu faire reconnaître l’identité du tourisme au moment des discussions sur la Loi NOTRE, malgré 26 auditions auprès des responsables politiques : Ministres et parlementaires. »
Sa plus grande angoisse : « avoir été l’une des quatre personnalités choisies par Léon Bertrand alors Ministre du tourisme pour être filmées en séquence avec un journaliste : vidéo projetée sur un écran vraiment géant devant tous les acteurs du tourisme à l’occasion de la grande cérémonie des vœux. »
A propos de cette femme qui vit sa vie 24 sur 24 au service des autres, la Ministre du Tourisme, Marina Ferrari, a déclaré :« C’est grâce à des parcours exemplaires comme le vôtre et certes, « s’ils sont moins exposés, moins médiatiques, ils n’en sont pas moins essentiels à la réussite de notre action publique. Ils n’en sont pas moins les artisans de l’attractivité de la destination France. »
Dans cette attractivité, Géraldine Leduc a largement sa part, toute sa part !
La vie est encore longue et Géraldine poursuit ses missions, notamment au service de cette association.
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