Ryanair appelle le ministre des Transports Philippe Tabarot à réparer de toute urgence le marché du transport aérien français
Le précèdent ministre du transport François Durovray, à propos de la menace de Ryanair de réduire ses capacités en France en cas d’augmentation de la TSBA déclarait : « Nous sommes assez habitués aux coups de semonce du patron de Ryanair … Non, ça ne m’impressionne pas plus que ça. » Le comique !
Ryanair, pas plus ‘’impressionné’’ non plus de la réflexion du ministre, a bien mis à exécution sa menace et a bien réduit sa capacité en France pour l’hiver 2025 de 13 %, entraînant la perte de 750 000 sièges, 25 lignes et la fermeture des aéroports de Bergerac, Brive et Strasbourg.
Le problème de la plupart des politiques, c’est qu’ils ne sont même pas au niveau de la première année de science-eco. C’est tristement visible devant le spectacle de la kyriade des propositions d’augmentation de taxe en tous genre, proposées par les députées, sans connaissance terrain ni étude d’impact.
Fort heureusement, l’actuel ministre du transport, bien plus au fait des réalités économique que son prédécesseur, a promis de ne plus augmenter la TSBA. C’est bien mais insuffisant pour Ryanair.
Le transporteur demande à Philippe Tabarot de supprimer totalement la taxe aérienne nocive, (TSBA) rappelant qu’elle a été augmentée de +180 % en mars 2025 et de réformer le système de contrôle aérien, aujourd’hui défaillant.
La TSBA, comme l’a montré une récente étude de la DGAC, pèse sur les tarifs, les coûts aéroportuaires et freine la croissance du trafic, rendant la France largement désavantagée par rapport aux autres marchés européens.
Si le gouvernement agit maintenant, Ryanair est prête à déployer un ambitieux plan de croissance, doublant le trafic à 30 millions de passagers par an, basant 25 nouveaux avions (investissement de $2.5bn) et soutenant plus de 750 nouveaux emplois locaux dans le pays.
Ryanair appelle également le ministre Philippe Tabarot à régler de toute urgence les défaillances du système français de contrôle aérien qui, rien qu’en 2025, a provoqué des retards pourtant évitables sur plus de 61 000 vols Ryanair et touché plus de 11 millions de passagers en raison d’une mauvaise gestion, de pénuries de personnel et de grèves « récréatives » répétées.
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Ryanair demande aussi au ministre des Transports de travailler avec la Présidente de la Commission Européenne Ursula von der Leyen et les autres ministres européens des Transports pour garantir que le contrôle aérien soit pleinement doté en personnel pour la première vague de vols du matin et pour protéger les survols pendant les grèves nationales, afin que l’espace aérien européen ne soit plus paralysé par un seul État membre.
Eddie Wilson de Ryanair a déclaré : « Avec sa récente reconduction, le ministre des Transports Philippe Tabarot doit désormais saisir cette opportunité pour restaurer la compétitivité de la France en abolissant la taxe TSBA et en réformant le contrôle aérien. Bien que nous accueillions positivement la récente déclaration du ministère indiquant que la taxe n’augmentera pas davantage, ce gel arrive trop tard. Le trafic en France reste inférieur aux niveaux pré-Covid, tandis que d’autres marchés européens connaissent une croissance rapide. Sans action décisive, les investissements continueront de se déplacer vers d’autres pays tels que la Hongrie, la Slovaquie, la Suède et les régions italiennes, où les gouvernements réduisent activement taxes et charges pour stimuler la croissance du trafic et du tourisme.
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Ryanair exhorte également le ministre des Transports à travailler avec la Présidente Ursula von der Leyen et les autres ministres européens des Transports pour traiter de toute urgence la défaillance du système européen de contrôle aérien, qui en 2025 seulement a provoqué des retards évitables sur plus de 61 000 vols Ryanair et touché plus de 11 millions de passagers en France.
« Nous appelons le ministre et la Présidente Ursula von der Leyen à garantir que le contrôle aérien soit pleinement doté en personnel pour la première vague de vols du matin et à protéger les survols pendant les grèves nationales, afin que l’espace aérien européen ne soit plus paralysé par un seul État membre » conclut Eddie Wilson.
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