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Transport

Le rapport qui fait mal : l’excès de taxe dans l’aérien fait perdre à la France des parts de marché


Publié le : 01.10.2025 I Dernière Mise à jour : 01.10.2025
I Crédit photo

Auteur

  • Rémi Bain Thouverez

Tags : IATA

La dernière étude de IATA est sans appel : l’augmentation des taxes dans le transport aérien vient de détourner de la France bon nombre de visiteurs aussi bien pour le loisir que pour le business travel

 

Les chiffres viennent tout juste de sortir : si le transport aérien se porte globalement bien avec une croissance forte, notamment pendant les mois de la saison estivale dans l’hémisphère nord, la France fait exception.

Rafael Schvartzman, Vice-Président régional Europe de l’IATA déclare : « Nous constatons une croissance de 4,2 % dans la région européenne. Au niveau mondial elle est de 4,6 %. Mais comme vous pouvez le constater avec les derniers chiffres, la France n’affiche qu’une croissance que de 1,6 %. ! »

Lire aussi : TSBA : tout ça pour ça !

Donc, une croissance très forte à l’échelle mondiale
Une moyenne solide à travers l’Europe
Mais seulement 1,6 % pour la France !

La valeur de l’aviation en France

L’aviation, pour ceux qui en doutent encore, permet de relier les communautés, de créer des emplois, et de soutenir des secteurs entiers. « Elle agit comme un catalyseur pour la croissance économique à long terme et une élévation du niveau de vie. Les chiffres montrent que 4,8 % du PIB français est soutenu par le transport aérien et cela représente 1,3 million d’emplois » poursuit Rafael Schvartzman.

Malheureusement, la compétitivité de certains marchés européens, dont la France, est mise à mal. On le voit à travers une dégradation de la connectivité et de la croissance. C’est ‘’mécanique’’ chaque augmentation de taxe, détourne des flux de visiteurs vers d’autres destinations.

La fiscalité des passagers en France

Les taxes passagers augmentent drastiquement en France : en classe économique, la hausse est de plus de 63 %, et même de 115 % en classe affaires. Rafael Schvartzman dénonce : « « Cette hausse fait que la France est désormais le 2ᵉ pays le plus taxé sur les vols long-courriers en Europe – juste derrière l’Allemagne, mais elle rattrape son retard très rapidement. » D’autant que l’Allemagne, constatant les effets négatifs de ces taxes sur la croissance dans le pays, se dirige sur une suppression de ces dernières.

Rafael Schvartzman poursuit : « Sur les vols long-courriers, la taxe sur les billets en classe affaires est passée de près de 85 € à 143 € par passager – une hausse de 67 %. Ce n’est pas un sujet de fierté, loin de là. On pourrait dire que la France tire sur le mauvais levier »

La France est donc désormais numéro un en Europe en termes de fiscalité sur les billets d'avion en classe affaires – mais pas pour de bonnes raisons. Les chiffres de croissance en Europe laisse apparaitre d’importantes disparités régionales.

La croissance annuelle moyenne du trafic passager en France sur la dernière décennie n’a été que de 1,6 %. Comparez cela à d’autres pays européens présents sur le graphique : la Pologne et l’Espagne ont connu une croissance bien plus rapide. Même le Royaume-Uni, qui est pourtant un marché mature, a réussi à faire mieux que la France.

Vice-Président régional Europe de l’IATA proclame : « Imaginez un instant combien d’emplois et d’opportunités économiques auraient pu être créés en France si la croissance avait été ne serait-ce que la moitié de celle de l’Espagne au cours des 10 dernières ! »

Il n’est pas trop tard pour inverser la tendance

L’aviation se pose comme une success story en France. Si l’on considère le secteur manufacturier, puisque la France est l’un des rares pays à disposer de toute la chaîne de fabrication dans le domaine aéronautique. Cependant, réaliser ce potentiel stratégique exige une politique stratégique.

Des politiques doivent être mises en place pour soutenir ce secteur


Les défis d’infrastructure, le cadre réglementaire et la structure des coûts peuvent influencer la croissance.

Rafael Schvartzman est catégorique : « En levant ces freins, le gouvernement français pourrait dégager encore plus de bénéfices et faire en sorte que l’aviation reste un moteur de progrès économique et social. »

Les rapports de l’IATA fournissent des informations précieuses pour guider les décisions politiques, et aider les pays à exploiter pleinement le potentiel du secteur aérien.

Sachant qu’avec un taux de remplissage moyen proche de 88 %, les chiffres sont globalement encourageants. Il contribue à réduire l’empreinte carbone (CO2) du secteur.

Les compagnies aériennes continuent donc à gagner en efficacité, à optimiser leur flotte. Cela améliore leur résilience financière, ce qui est crucial pour cette industrie, quand on sait que la marge moyenne du secteur est seulement de 3,6 % – ce qui est très bas comparé à d’autres maillons de la chaîne de valeur.

Rafael Schvartzman de conclure : « Nous avons aussi publié une note politique spécifique pour la France. Elle souligne l’importance de l’aviation et contient des recommandations concrètes. La France fait partie des rares pays pour lesquels nous avons fait cet effort, et je pense que cela constitue une contribution précieuse pour votre gouvernement actuel et futur. »

 

 

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