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Ferroviaire

Les 5 faits d’armes de Guillaume Pepy en 10 ans à la tête de la SNCF


Publié le : 31.10.2019 I Dernière Mise à jour : 31.10.2019
Guillaume Pepy, lors d'une conférence donnée à l'Ecole polytechnique. I Crédit photo © Barande Jérémy /EP.

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  • Manon Gayet (avec AFP)

Après plus de 10 ans à sa présidence, Guillaume Pepy quitte le groupe SNCF ce soir. Retour sur les mesures et événements qui marquent son bilan.

Diplômé de Sciences Po et de l’ENA, Guillaume Pepy a démarré sa carrière dans des cabinets ministériels. Avant de rejoindre la SNCF pour la première fois en 1988 pour diriger le cabinet du président Jacques Fournier.

1/ L’essor du TGV

En 1993, il devient directeur de l’économie, de la stratégie et des investissements avant de prendre la tête des « grandes lignes » en 1997. Il devient alors l’un des acteurs majeurs du développement du TGV en France. « Les gens ont retrouvé le goût du train », dit-il régulièrement alors que la fréquentation bat des records. La SNCF lui doit aussi sa transformation en vue de l’arrivée de la concurrence dans l’Hexagone, puisque Guillaume Pepy s’est employé à occuper tous les segments du marché, du low cost avec Ouigo, au TGV haut de gamme avec TGV InOui.

2/ La réforme ferroviaire

Successivement directeur général délégué de toutes les activités voyageurs, puis numéro deux du groupe dès 2003, Guillaume Pepy est finalement nommé à la tête de l’entreprise en 2008. Un poste qu’il doit à sa fidélité au groupe et sa parfaite connaissance de la SNCF. Cette même connaissance du secteur qui le conduise à défendre la réforme ferroviaire, voulue par l'Union européenne, en dépit d’une longue grève des cheminots. Il avait toutefois failli partir en 2016 quand le gouvernement l’avait lâché alors qu’il tentait de réformer l’organisation du temps de travail. Surtout, malgré un virage récent vers « les trains du quotidien », il n’a pas pu éviter l’émergence d’une SNCF à deux vitesses, entre les TGV d’un côté et les autres dessertes de l’autre, des Intercités aux trains de banlieue en passant par les petites lignes.

3/ La gestion de crises aigues

Le patron du rail français en a donc traversé, des crises profondes. Toujours en première ligne en cas de grèves (comme celle des employés du centre de maintenance de Châtillon cette semaine), de pannes géantes à Montparnasse, de fermetures de gares inopinées ou de neige et de feuilles sur les voies, Guillaume Pepy a surtout connu l’accident de Brétigny-sur-Orge en 2013 (7 morts) et celui d’une rame d’essai à Eckwersheim en 2015 (11 morts). Des crises surmontées par son sens de la communication et du marketing. « Excellent communicant » pour les uns, « manipulateur » pour les autres, le président Pepy a su entretenir de bonnes relations avec ses interlocuteurs : « On a eu des relations de très bonne qualité. Il était toujours disponible et à l’écoute. Nos points de vue divergeaient souvent, mais il était respectueux », commente Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage.

4/ Le précurseur du e-commerce

Il a aussi su dépoussiérer la communication de l’entreprise. Une modernisation qui est notamment passée par le lancement de Voyages.SNCF en juin 2000, depuis rebaptisé OUI.sncf. C’est aujourd’hui le premier site web tricolore par le chiffre d’affaires. Guillaume Pepy a aussi impulsé un certain nombre de mesures pour mieux communiquer avec les voyageurs : annonces sonores en gare, appli régulièrement mise à jour, chatbot, fil Twitter « Allô Simone »... Des outils notamment utilisés pour mieux informer les voyageurs en cas de dysfonctionnement.

5/ L’envol à l’international

D’opérateur du réseau ferroviaire français, la SNCF est devenue un groupe mondial sous l’impulsion de Guillaume Pepy. Le groupe a en effet réalisé le tiers de son chiffre d’affaires (de 33,3 milliards d’euros) hors de l’Hexagone. « Aujourd’hui, la SNCF est regardée par toutes les entreprises ferroviaires du monde comme une référence. Il n’y a que nous qui ne le savons pas », assure Joël Hazan, spécialiste des transports au Boston Consulting Group. « Parmi les grandes victoires, il y a Eurostar et Thalys », dont la SNCF est actionnaire. Il y a aussi d’autres filiales comme Geodis (logistique), Keolis (transports de proximité) et Systra (co-entreprise avec la RATP dans l’ingénierie).

Et maintenant ? Guillaume Pepy va rester le conseiller de Jean-Pierre Farandou, son successeur et ancien dirigeant de Keolis, jusqu'à la fin de l'année. Avant de faire « un break substantiel ». Et peut-être de dévoiler ses nouveaux projets.

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