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Aérien

XL Airways : entre larmes et colère, les TO et les agences s’organisent


Publié le : 20.09.2019 I Dernière Mise à jour : 20.09.2019
Les professionnels du tourisme se mobilisent pour les passagers. Et oscillent entre tristesse et colère. I Crédit photo Anna Zvereva / Wikipedia

Auteur

  • Manon Gayet

Suite à l’annonce du placement en redressement judiciaire de XL Airways, les professionnels du tourisme sont partagés entre tristesse et colère. Tour Hebdo les a contactés.

Nous vous l’annonçions en exclusivité hier soir. XL Airways est la deuxième compagnie française à demander son placement en redressement judiciaire en moins d’un mois. La trésorerie de l’entreprise ne permet d’ores et déjà plus d’assurer les vols au-delà du jeudi 26 septembre, conduisant à l'arrêt de la vente de billets dès hier soir. « XL Airways est une belle opportunité à saisir… Et nous sommes à vendre pour 1€ symbolique ! Nous avons du potentiel, nous avons généré des millions d’euros de chiffre d’affaires cet été », appelait une source syndicale hier soir. Ce matin, le PDG de XL Airways Laurent Magnin, très affecté, précisait toutefois à nos confrères de RTL que la compagnie a « besoin de 35 millions d’euros pour repartir ».

La nouvelle a suscité beaucoup d’émotions parmi les professionnels du secteur. Patrice Caradec, président d’Alpitour France (Bravo Club), confiait ce matin à Tour Hebdo : « Mes équipes et moi sommes très proches des équipes d’XL depuis de nombreuses années… Ça fait mal… » Même son de cloche pour Sandra Schuler, agent de voyages chez Authentiques Voyages à Orgeval (78) : « Tout le monde a été extrêmement choqué [de cette nouvelle]. Non seulement parce que 3 semaines après Aigle Azur, nous avons tous peur de l’évolution de notre métier ; mais en plus, parce que c’est triste de voir cette compagnie française et tous ses salariés terminer ainsi cette belle aventure… » Jean-Pierre Nadir, patron d’Easyvoyage, a de son côté préféré saluer le travail de Laurent Magnin « qui s’est battu jusqu’au bout » : « Il y a mis tout son coeur et toute son énergie, il a cherché des solutions. » Le patron de la compagnie cherchait en effet un repreneur depuis 18 mois et avait engagé des discussions pour plusieurs rapprochements, notamment avec Air France, en vain.

Les agences et les TO ne perdent toutefois pas de vue la priorité, les passagers : « Nous sommes depuis hier soir à protéger nos clients en partance ou en retour (sic) », explique Patrice Caradec. De son côté, le voyagiste du sud de la France Exotismes a envoyé un mail aux agences partenaires « stipulant qu’ils se chargent de protéger nos clients sur une autre compagnie puis reviendront vers nous rapidement afin de communiquer les détails des nouveaux vols et horaires », détaille Sandra Schuler. D’autres agents de voyages ont indiqué à la rédaction travailler à rediriger les clients vers d’autres transporteurs aériens, notamment Air France.

Appel à la constitution d'un fonds de garantie aérien

Moins d’un mois après le placement en redressement judiciaire d’Aigle Azur, désormais en liquidation, c’est toutefois la colère qui domine dans le secteur touristique : « Bien sûr, c'est très triste pour XL Airways mais à nouveau, ce sont les clients et les agences qui sont oubliés », réagit Nicolas Brumelot, co-fondateur de Misterfly. « Ces dépôts de bilan créent des dégâts pour toute la profession, ils fragilisent encore plus le secteur aérien, déjà critiqué d’un point de vue économique », s'agace Jean-Pierre Nadir. « Le silence d’Iata sur le sujet d’un nécessaire fonds de garantie est assourdissant ! Que fait M. de Juniac [le patron d’Iata, NDLR] ? M. Djebbari [le nouveau secrétaire d’État aux Transports] doit aussi se saisir de la question ! » De nombreuses voix s’élèvent en effet pour demander la constituion d’un fonds de garantie en cas de faillite d’une compagnie aérienne. Actuellement, cette situation laisse souvent les agences de voyages seules à assumer les conséquences financières.

« Nous demandons, une fois encore, au législateur européen, d’imposer aux compagnies aériennes qui se posent sur les aéroports du vieux continent de se doter d’une caisse de garantie. Une instance coopérative de solidarité, comme les notaires, les syndics, les agents immobiliers… et les agents de voyages », précise Fabrice Dariot, patron de Bourse des Vols. En attendant, une première audience pour la possible reprise de XL Airways doit se tenir lundi à 15h au tribunal de commerce de Bobigny. Les syndicats de la compagnie ont d’ores et déjà prévu d’y rassembler dès 14h, après une première mobilisation à 11h devant le ministère des Transports. « On a besoin de soutien », conclut un PNC.

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