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Réceptif

Ce que proposent Jean-François Martins et Jean-François Rial pour un tourisme « positif » à Paris


Publié le : 12.12.2019 I Dernière Mise à jour : 13.12.2019
Les deux auteurs de la note souhaitent notamment réduire les cars de tourisme ou limiter le nombre de meublés touristiques dans la capitale. I Crédit photo Adobe Stock

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  • Brice Lahaye

Zéro déchet, régulation plus forte des meublés touristiques, transports écologiques... Les propositions de Jean-François Martins, adjoint au tourisme de la maire de Paris, et Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde, ne manquent pas pour construire un tourisme plus positif dans la capitale.

Dans une note publiée mercredi par le think tank Terra Nova, Jean-François Martins, adjoint au tourisme de la Maire de Paris et porte-parole du mouvement « Paris en Commun », et Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du Monde, avancent des propositions « Pour un tourisme à impact positif à Paris ». Objectif : ouvrir une discussion de fond, à quelques mois des municipales, sur le Paris touristique de demain. Voici 5 idées à retenir.

 

1/ Réguler plus fortement les meublés touristiques

Parmi les propositions à retenir, il y a d'abord la régulation plus stricte du nombre de meublés touristiques dans la capitale. « On estime entre 450 00 et 55 000 le nombre de meublés touristiques à Paris, dont 30 000 logements détournés pour faire du meublé de tourisme à l’année », précisent Jean-François Martins et Jean-François Rial dans leur note.

Cette régulation passerait notamment par l’abaissement du plafond maximum de jours autorisés de 120 à 60 jours par an, mais aussi par l’interdiction pure et simple des meublés touristiques dans les arrondissements centraux, « menacés de désertification ». Et si les plateformes — Airbnb en tête — ne jouent pas le jeu, notamment en mettant en place un dispositif de contrôle, les deux auteurs assurent même qu'il faudra interdire la location de meublés touristiques dans tout Paris.

 

2/ Développer les transports écologiques

Seconde piste importante, le développement des transports plus écologiques. D'abord du côté fluvial. Les deux auteurs appellent ainsi à soutenir les expérimentations déjà en cours, comme les taxis volants SeaBubbles, mais aussi à faciliter la mise à disposition de pontons qui accueilleront des bornes de recharge et à fixer un calendrier de sortie du diesel pour les transports fluviaux.

Pour ce qui est des cars de tourisme dans la capitale, la proposition est encore plus radicale : réduire leur circulation en vue d’une interdiction complète en 2024. Des actions qui s'accompagneraient du développement du cyclo-tourisme, en prolongeant le travail déjà mené par la mairie de Paris. « Entre septembre 2018 et septembre 2019, on comptabilise en moyenne une hausse de 54 % de cyclistes sur les voies cyclables parisiennes », rappellent-ils. 

 

3/ Lutter contre le surtourisme

Véritable enjeu depuis quelques années, la lutte contre le tourisme de masse est l'une des autres priorités des deux professionnels pour Paris. Une réduction des flux touristiques qui passera notamment par la construction de « parcours touristiques métropolitains plus diversifiés » et par l'implantation d'hébergements touristiques dans le Grand Paris. Une mesure qui s'associe à la limitation de la construction de nouveaux hôtels dans le centre de la capitale. « Paris compte près de 16 hôtels au kilomètre carré (vingt fois plus que New York) et 829 chambres au kilomètre carré (cinq fois plus qu'Amsterdam) », précisent les auteurs.

Toujours sur la question du surtourisme, ces derniers préconisent d’améliorer l’accueil sur les grands sites touristiques de plusieurs manières : information du touriste en temps réel sur l'affluence, élargissement des plages horaires de visite, développement de la réservation en ligne et « yield management » (adaptation de la tarification selon la fréquentation) dans les sites les plus fréquentés.

 

4/ Faire de Paris une ville zéro-déchet

Autre défi, et non des moindres : faire de la capitale une ville touristique zéro déchet. Cela passera notamment par l'accompagnement de la filière hôtellerie-restauration dans ses démarches d’approvisionnement, de recyclage ou de lutte contre le gaspillage alimentaire.

À cela s'ajoute la valorisation des établissements détenteurs de labels environnementaux (Clé verte, Écotable), l'imposition du zéro plastique à usage unique dans les cahiers des charges des concessions de restauration et de commerce de la Ville, et l'expérimentation locale sur l'interdiction du plastique à usage unique dans les sites touristique.

 

5/ Renforcer l'identité de Paris

Le développement, oui, mais sans dénaturer Paris. Tel est le dernier objectif des deux spécialistes, qui appellent à préserver et renforcer l’identité visuelle de la capitale. Une mission qui serait confiée directement à un(e) directeur(trice) artistique de la ville. « Son rôle consisterait à superviser l’identité artistique de Paris et son évolution de manière intelligente dans le plus grand respect du patrimoine. En relation directe avec l’architecte des Bâtiments de France, cette personne – autorité artistique incontestable – bénéficierait d’une vision globale, d’un pouvoir de décision et d’un droit de veto sur les différentes réalisations et les grands travaux de rénovation », explique la note.

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