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Production

Pourquoi l’Amérique du Sud séduit désormais les TO


Publié le : 17.01.2020 I Dernière Mise à jour : 17.01.2020
Cartagena, Colombia
L'Amérique du Sud aiguise l'appétit des TO qui y voit un moyen de doper leurs marges et d'asseoir leur rôle de conseiller. I Crédit photo Brian - stock.adobe.com

Auteur

  • Pascale Filliâtre

Prix stabilisés, besoin de relais de croissance ainsi que de nouveautés et concurrence limitée, l’Amérique latine a tout pour plaire aux TO et mérite que les agences s’y intéressent.

L’Amérique du Sud a le vent en poupe en BtoB. Austral Lagons vient d’annoncer son arrivée sur le continent avec une production à la carte dédiée. En groupes, Evasion & Découverte compte bien en faire « sa destination de l’année 2020 » fort de nouveaux contrats signés au Pérou, en Equateur, au Mexique, au Brésil, en Argentine ou encore en Bolivie.

Top of Travel produit aussi désormais l’Amérique latine en circuits avec la collaboration de Quimbaya Tours quand Alma Latina, dont la maison mère, Premium Travel, vient de racheter Jetset, est plus en pointe que jamais pour les individuels à la carte. « Pour la Française des Circuits, l’Amérique du Sud est également une valeur sûre », mentionne Bruno Berrebi, président de Premium Travel.

La disparition d’Empreinte en septembre dernier n’explique pas à elle seule cette effervescence. Il y a certes des parts de marché à récupérer. Mais si les TO s’intéressent, en nouveauté ou de nouveau, au continent, c’est qu’il dispose d’atouts certains.  

 

Des prix qui se sont stabilisés

Selon le baromètre annuel du Seto, les ventes de forfaits vers l’Amérique du Sud ont représenté 3% du trafic long-courrier des TO membres du Syndicat des Entreprises du Tour-Operating au cours de l’exercice 2018-2019. C’est peu, mais la proportion est stable quand l’Asie (25% du trafic) a baissé d’1% et les Caraïbes (24% du trafic) de 2%. « Ces dernières années, l’Amérique du Sud avait pâti de prix à la hausse. Les prestations terrestres s’y achètent en dollar. La devise américaine flambant, les tarifs montaient d’autant. Ce n’est plus le cas aujourd’hui avec un dollar stabilisé »,  explique Bruno Berrebi, qui constate que, quel que soit le segment, groupes constitués, GIR ou individuels à la carte,  la demande est soutenue.

« Les prix n’incitaient pas les clients à réserver. Ce frein est tombé en partie », ajoute-t-il. Le panier moyen reste certes élevé, de l’ordre de 3 600 € en 2019 selon le baromètre du Seto, soit 1 000€ de plus qu’en Asie et quasi le double qu’aux Caraïbes. Mais les TO, s’ils apprécient ces voyages à haute contribution, intéressants pour leurs marges, peuvent aussi mieux jouer dorénavant sur les tarifs. Austral Lagons se lance ainsi avec une offre « compétitive » et des circuits privés à partir de 3 050€ en Colombie (13j/11n) et des circuits regroupés à partir de 2 365€ par exemple au Pérou pour 11j/9n. « Nous avons investi dans un réceptif local en Colombie et monté notre propre bureau depuis 2016 pour mieux maîtriser l’offre », précise de son côté Bruno Berrebi.

 

Un attrait pour la nouveauté

En groupe comme à la carte, les TO doivent aussi se renouveler. L’Asie draine un quart du trafic long-courrier mais « beaucoup de clients en ont fait le tour et souhaitent découvrir d’autres destinations, c’est un perpétuel mouvement de balancier », estime Bruno Berrebi. Et pour des TO spécialistes, c’est une manière de se distinguer en explorant d’autres terrains de jeux.

Nouveau venu, Austral Lagons y voit ainsi, après l’Afrique, un relais de croissance intéressant, pour ne pas rester cantonner dans l’océan Indien ou en Polynésie. C’est le cas également d’Amerigo qui a complèté opportunément sa production nord-américaine en poussant l’Amérique latine. « Avec des programmes originaux et pointus, nous avons su susciter l’intérêt sur un continent réputé compliqué à produire », explique Jean Eustache, président du TO. En 2020, l’Amérique du Sud devrait représenter 60% des ventes circuits et GIR d’Amerigo.

 

Une prime à l’expertise

Alors que la concurrence était limitée, cette effervescence ne va-t-elle pas perturber des acteurs installés ? « La concurrence est toujours intéressante et sur tous les segments », déclare beau joueur Bruno Berrebi. « En groupe ou en individuels, elle va générer du buzz et davantage de volume. »

Sachant que l’Amérique du Sud, complexe à opérer (accès aérien, vols intérieurs, superficie des pays, combinés…), met en valeur l’expertise des TO… et des agences. « C’est aussi cette carte que nous voulons jouer », affirme Hélion de Villeneuve, président d’Austral Lagons, qui comme ses confrères prévoit de nombreuses actions de formation à destination des agences.

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