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Distribution

Thomas Cook France : les agences franchisées dénoncent la pression de certains TO


Publié le : 14.10.2019 I Dernière Mise à jour : 14.10.2019
Two businesswomen doing arm wrestling in office, concept of rivalry at work
Les agences franchisées Thomas Cook souffrent de la pression exercée par certains tour-opérateurs. I Crédit photo Adobe Stock

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  • Manon Gayet et Brice Lahaye

Deux semaines après la cessation de paiements de Thomas Cook France, les relations sont tendues entre les voyagistes et le réseau franchisé. Certaines agences sont en effet très remontées face à l’attitude de certains TO, qui se tournent vers elles pour récupérer leur argent.

« Ils sont virulents parce que paniqués, ils ont perdu de l’argent et veulent le récupérer. » Les mots choisis par cette responsable d’agence franchisée du sud-ouest de la France résument la relation entre TO et agences franchisées depuis 15 jours.

Une relation dégradée alors que certains fournisseurs accusent d’importantes pertes du fait des impayés d’août et de septembre et se tournent ainsi vers les agences en espérant les éponger. « Tous les TO ne jouent pas le jeu de nous aider et nous réclament des fonds. D’ailleurs, les plus virulents sont ceux avec lesquels je bosse le moins et ceux auprès desquels j’ai plus la grosse dette sont les plus gentils. Je saurai me souvenir de ceux qui ne reconnaissent pas notre sérieux ! », s’emporte la gérante de trois agences franchisées en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca).

Les agences ne sont effectivement pas tenues de reverser l’argent directement aux tour-opérateurs. Leur contrat de franchise prévoit de passer par la centrale de paiements Tess. Puis Thomas Cook France prélève les agences avant de reverser les sommes dues aux voyagistes concernés. Un circuit de paiements que certains tour-opérateurs essaient de contourner pour récupérer des fonds en réalité bloqués chez Thomas Cook France, dont les dettes sont gelées du fait du redressement judiciaire, pour les prestations d’août et de septembre.

D’autres fournisseurs vont encore plus loin : « Certains [TO] ont commencé à nous couper nos codes. (…) On reçoit des appels tous les jours de voyagistes qui menacent de ne plus travailler avec nous, de ne pas nous envoyer un carnet de voyages », reprend la responsable d’agence du Sud-Ouest. Les tour-opérateurs ne sont d’ailleurs pas les seuls à adopter cette pratique puisque des compagnies aériennes ont aussi coupé l’accès à leurs offres pour certaines agences franchisées.

Des pratiques signalées aux Entreprises du Voyage

Un climat de défiance dans lequel les voyagistes tentent d'imposer de nouveaux délais de paiement avec les agences : « Aujourd’hui, les TO n’ont plus aucune confiance et nous demandent aussi qu’on paie bien avant le départ du client, ce qui n’était pas le cas pour nous avant. »

La responsable d’une agence des Yvelines confirme : « On nous demande de solder le dossier 30 jours avant le départ. On peut comprendre la situation vécue par certains TO mais on ne peut pas faire ça. Que se passerait-il si le TO en face était placé en faillite ? On doit plutôt travailler à sécuriser l’argent. J’ai tenté d’en parler à une grosse compagnie de croisières et on m’a répondu qu’elle ne travaillerait plus avec moi. »

Et la responsable des trois agences franchisées en région Paca d'ajouter : « Je vais remonter tous ces problèmes dans le questionnaire que nous ont adressé les Entreprises du Voyage. » En effet, un courrier a été envoyé vendredi dernier à l’ensemble des agences franchisées Thomas Cook dans un premier temps, puis à l’ensemble des sièges sociaux adhérents des Entreprises du Voyage.

Il contient un questionnaire « afin de connaître au mieux l’impact financier de cette défaillance sur les entreprises du secteur ». « Les réponses à ce questionnaire anonymisé permettront d’appuyer, par des éléments concrets, les demandes d’aides du syndicat auprès des pouvoirs publics », détaille un communiqué diffusé vendredi.

« Nous avons sollicité les politiques pour déposer une proposition de loi pour la mise en place d’une garantie financière apportée aux consommateurs par les compagnies aériennes pour couvrir leur défaillance », ajoute le syndicat. « Nous avons sollicité également les ministres et directions pour obtenir des aides (reports/étalement de charges) pour les entreprises qui rencontrent des problèmes de trésorerie. »

Et de conclure : « Les Entreprises du Voyage sollicite par ailleurs le siège de Thomas Cook France afin de permettre la plus complète collaboration opérationnelle entre leurs équipes et les agences, notamment sur le sujet des PNR ». Un vrai casse-tête pour les agences franchisées qui tentent de re-basculer leurs clients vers d'autres voyagistes depuis 15 jours.

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