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Lutter contre le surtourisme : les exemples des Seychelles et de la Polynésie française


Publié le : 28.01.2020 I Dernière Mise à jour : 28.01.2020
Seaplane with Seychelles island
L'Anse d'Argent, sur l'île de La Digue, aux Seychelles. I Crédit photo Adobe Stock

Auteur

  • Manon Gayet

Leurs paysages sont dignes de cartes postales. Et elles comptent bien les préserver. Les Seychelles et la Polynésie française prennent des mesures fortes pour ne pas céder aux sirènes du surtourisme. Et enrayer les phénomènes dus au changement climatique…

« Plus de touristes, c’est mieux pour pour l’économie, mais il n’y a pas que cela qui rentre en ligne de compte aux Seychelles. » C’est ainsi que Nareen, une Seychelloise qui travaille sur un yacht de luxe dans son pays natal, résume la politique de l’archipel vis-à-vis du premier secteur générateur de ressources financières (plus de 60% du PIB), interrogée par l'AFP. Les Seychelles sont un paradis pour les voyageurs en quête de luxe et de plages immaculées. Elles ont d’ailleurs accueilli plus de 360 000 visiteurs en 2018, soit près de quatre fois la population de cet archipel de 115 îles.

 

Limiter les capacités hôtelières et des croisières

Mais pas question de sacrifier ce bijou naturel sur l’autel du surtourisme, particulièrement à l’heure des premières conséquences dramatiques du réchauffement climatique. Dès 2015, le gouvernement a décrété un moratoire sur la construction de grands hôtels sur les trois îles principales (Mahé, Praslin et La Digue). Et sur les îles extérieures, c’est la politique baptisée « une île, un resort » qui est en vigueur pour « contrôler le nombre de touristes en contrôlant le nombre de chambres d’hôtel », explique le ministre du Tourisme seychellois. « Notre estimation à l’heure actuelle, c’est que nous pouvons aller jusqu’à 500 000 touristes par an. »

En Polynésie française aussi, la lutte contre le surtourisme et ses impacts néfastes passe par une limitation du nombre de touristes. Et plus particulièrement du nombre de passagers qui déferlent chaque jour sur les plages de Bora Bora depuis leur bateau de croisières. La maire de Bora Bora a ainsi annoncé il y a quelques jours vouloir limiter la présence de touristes à 1 000 par jour maximum. Elle souhaite même aller plus loin en interdisant les paquebots à Bora Bora d’ici à 2022, en dépit des avancées sur le gaz naturel liquéfié. Nos confrères de La 1ère ajoutent que l’édile veut par ailleurs freiner le développement la capacité hôtelière à terre en la fixant à 1 000 chambres, sachant que 700 existent déjà.

 

Miser sur le tourisme éco-responsable

La volonté des autorités publiques doit toutefois être retranscrite par les chaînes hôtelières et autres acteurs du secteur touristique dans leur politique de développement pour être pleinement appliquée. Si de nombreuses plages semblent intactes et que la plupart des hôtels semblent se fondre dans les luxuriants paysages de l’archipel, les défenseurs de l’environnement pointent les défaillances : import de 90% des biens consommés sur les îles, énergie générée au fuel, main-d’œuvre importée…

Pour pallier ces défaillances, certains grands groupes hôteliers se mobilisent en mettant en place des potagers et des systèmes de co-gestion de zones protégées, des mesures pour réduire l’usage du plastique et réaliser des économies d’énergie. De quoi participer à la préservation de ces cartes postales qui constituent leur fonds de commerce.

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