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Croisière

Tourisme durable : ce que les compagnies de croisières font déjà


Publié le : 25.10.2019 I Dernière Mise à jour : 25.10.2019
Fuel léger, traçabilité des déchets, implication des populations locales... Les compagnies ne cessent de développer des solutions pour limiter leur impact sur l'environnement. I Crédit photo Adobe Stock

Auteur

  • Brice Lahaye

Traçabilité des déchets, éducation des passagers... Les principales compagnies de croisières assurent travailler sérieusement sur la question de la préservation de l'environnement et tentent de mettre fin aux préjugés.

Après la prise de conscience, les actions. À l'occasion du dernier IFTM Top Resa, début octobre, quelques-unes des principales compagnies de croisières ont échangé autour de la question du tourisme durable. Un véritable enjeu pour l'ensemble des acteurs de ce secteur, souvent pointé du doigt au sujet de la pollution.

« Je crois que certains modes de croisière posent des problèmes environnementaux aujourd'hui, et le nier serait une erreur. La croisière est en danger mais il y a une vraie prise de conscience sur ce problème, d'ailleurs parois exagéré par les médias », a expliqué en préambule Lionel Rabiet, directeur de Croisières d'exception.

Un avis pas tout à fait partagé par Patrick Pourbaix, DG de MSC Croisières : « Cela ne fait pas très longtemps qu'existe le cruise bashing et nous n'avons pas réagi immédiatement. Nous avons été surpris de cette image erronée de notre impact sur l'environnement. La première fausse idée est de penser que les compagnies sont passées à côté de ces enjeux environnementaux ». Ce que constate aussi Costa Croisières France. « La croisière est injustement montrée du doigt, elle est déjà très vertueuse sur les questions environnementales. L’environnement est au coeur de nos préoccupations depuis le début des années 2000 », rappelle son président, Georges Azouze.

Fuel léger et traçabilité des déchets

Passé ce constat, les professionnels du secteur ont en effet souhaité mettre en avant l'impact, plus mesuré qu'on ne le pense, de la croisière sur la planète. Sur 50 000 bateaux qui naviguent dans le monde pour des raisons commerciales, ce sont moins de 300 bateaux de croisières, petits et grands, qui sont dénombrés. Et les actions à bord de ces derniers se multiplient.

 « Nous avons trois axes de travail : l'utilisation à 100% de fuel léger - ce qui implique un véritable effort financier -, la traçabilité des déchets (avec aucun rejet en mer) et l'implication des populations locales dans la préparation des croisières », explique Wassin Daoud, responsable développement durable chez Ponant. Du côté de Costa Croisières, qui indique également utiliser un fuel léger pour les navires à quai, la préservation de l'environnement passe aussi par l'installation de nouveaux systèmes à bord des paquebots. « En cette fin d’année, l’ensemble de nos bateaux sont équipés de scrubbers. Il s’agit d’un système de lavage des fumées qui permet de réduire les émanations de 90 %. Costa est aussi très en avance sur la question du tri des déchets », ajoute Georges Azouze.

Même son de cloche chez MSC, qui a également mis en place une politique de traçabilité des déchets, avec l'élimination des plastiques jetables ou le recyclage. Sans oublier « l'éducation » des passagers, avec une communication sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire : ne pas jeter de déchet par dessus bord, réutiliser ses serviettes, signer une charte de bonne conduite à terre... Parce que la pollution peut également se faire pendant les escales. Encore plus sur des destinations touchées par le surtourisme.

Mais que faire, alors, face au tourisme de masse ? Là aussi, quelques rappels s'imposent, selon MSC. « Pour Venise, on accuse les bateaux de croisières, alors que sur les 31 millions de touristes estimés pour 2019, seuls un peu plus d'un million sont des croisiéristes », précise Patrick Pourbaix. Un avis nuancé par Lionel Rabiet, selon lequel « la croisière a tout de même un impact sur les surtourisme. Les grands bateaux ont besoin d'être remplis et vont sur les marchés qui y sont consacrés. Il y a donc une concentration sur les mêmes villes, à l'instar de Marseille ».

Mener une initiative commune ?

Un problème qui viendrait également des voyageurs. « Nous ne demandons pas mieux que de changer nos itinéraires et nos escales, mais il y a un effet marketing. Le client attache ses envies à ses connaissances et au fait que, si tout le monde se rend sur une destination, c'est qu'elle est bien », surenchérit Patrick Pourbaix.

De son côté, Ponant assure être dans une démarche plus globale. « Nous faisons une étude d'impact global et social avant un débarquement sur une destination. C'est un travail fait plusieurs années en amont. Quand une croisière se fait aujourd'hui, elle a été préparée il y a déjà 4 ou 5 ans », explique Wassin Daoud.

S'il existe encore des défis à relever, tous restent cependant optimistes sur l'avenir. « C'est déjà un moment historique, car c'est la première fois que nous dévoilons toutes les initiatives que nous mettons en place pour la protection de l'environnement », s'enthousiasme le DG de MSC Croisières. « Et pourquoi ne pas mener une initiative commune avec les Entreprises du voyage ? », lance Lionel Rabiet, président de la section Ile-de-France du syndicat. Avant de conclure : « Il faut que le voyageur puisse être fière d'avoir été passager d'une croisière !».  

 

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