
Les fameux ancillaries encaissés par les compagnies aériennes s'apprêtent à battre un nouveau record cette année, selon l'estimation du cabinet américain IdeaWorksCompany. Un total multiplié par plus de 5 depuis 2010.
Les revenus ancillaires n'en finissent pas de battre leurs records ! Selon le cabinet IdeaWorksCompany, les 160 plus grandes compagnies aériennes mondiales devraient enregistrer un total de 99,4 milliards d'euros de revenus complémentaires en 2019, en hausse de 18% par rapport à 2018. Ce total a été multiplié par plus de 5 depuis la première estimation réalisée en 2010, qui s'en tenait à 18,4 milliards d'euros. La moyenne par passager a également explosé, passant de 7,64 € en 2010 à 21,70 € aujourd'hui. Autre chiffre impressionnant : les revenus ancillaires représentent désormais 12,2% des revenus mondiaux des compagnies.
La situation est toutefois très différentes selon le type de compagnie, avec trois grandes tendances. L'enquête montre ainsi que les compagnies aériennes traditionnelles poursuivent leurs efforts de façon continue pour déployer de nouveaux services ancillaires. Le pourcentage moyen des revenus ancillaires atteint cette année 8,2% du revenu total chez les compagnies aériennes traditionnelles, contre 6,7% l'an dernier et seulement 2,9% en 2010. "Cette augmentation est due au fait qu'un nombre accru de compagnies aériennes en Amérique, en Asie, en Europe et au Moyen-Orient ont introduit des frais de bagages et des frais d'attribution de siège", explique IdeaWorksCompany qui cite en exemple Aeroflot, Aeromexico, China Eastern ou encore SAS Scandinavian.
Les revenus ancillaires stagnent chez certaines low-cost
Plus surprenant encore, les compagnies aériennes considérées comme des "championnes des revenus complémentaires" parviennent encore à augmenter la part de revenus ancillaires. Parmi elles, AirAsia, Jet2.com, Ryanair, ou Volaris qui ont bel et bien amélioré leurs résultats annuels. Au total, la part de revenus ancillaires s'élève à 36,1% chez ces "champions", contre 33,9% l'an dernier et 19,4% en 2010. Cela représente un total de 21 milliards d'euros de revenus, dont 19,9 milliards d'euros pour les services à la carte.
En revanche, certaines compagnies low cost voient la part des revenus ancillaires stagner dans leurs revenus à 12,4%. Un plafond a-t-il été atteint ? Cela concerne en réalité des compagnies présentes sur les marchés asiatiques telles que Jambojet, Pobeda, SpiceJet, Sun Country Airlines et VietJet Air. IdeaWorksCompany lance un avertissement : "Beaucoup de compagnies tentent d'attirer les voyageurs d'affaires avec des services dédiés, plus d'espace pour les jambes ou un embarquement privilégié", note le cabinet. "Mais si la promesse n'est pas au rendez-vous, ces passagers retrouveront rapidement le confort d'une compagnie aérienne traditionnelle." Une carte à jouer pour les compagnies historiques ?