
Un rapport du président du conseil d'administration de Pôle Emploi sur l'emploi dans le tourisme vient d'être remis aux ministères du Travail et du Tourisme.
Pour remédier aux difficultés de recrutement dans le secteur du tourisme, les professionnels doivent en premier lieu "renforcer leurs efforts" afin d'améliorer les conditions de travail, préconise un rapport remis jeudi au gouvernement.
Le gouvernement avait confié en avril au président du conseil d'administration de Pôle Emploi, François Nogué, une mission sur les difficultés de recrutement dans ce secteur (2 millions d'emplois directs et indirects) et le statut précaire des saisonniers (400 000 postes).
Ce rapport intitulé "Développer l'emploi dans le tourisme", présenté aux ministres du Travail Michel Sapin et du Tourisme Sylvia Pinel, fait 21 propositions afin en particulier de lutter contre le phénomène des emplois dits "non pourvus" (46 000 offres non satisfaites en 2012 via Pôle emploi), de "dé-précariser le travail saisonnier" et de faciliter l'accès des PME et TPE aux candidats.
"Valoriser les conditions de travail"
Le texte insiste d'abord sur la nécessité de rendre les emplois "attractifs". "Les efforts, encore inégaux, entrepris par les professionnels sur les conditions de travail proposées devront encore être renforcés pour redresser significativement l'image du secteur et de ses métiers", est-il souligné.
Selon ce rapport, les difficultés de recrutement "portent principalement sur la nature des contrats de travail proposés (CDD ou emplois saisonniers)" et "les conditions de travail souvent contraignantes, notamment au regard des équilibres vie privée-vie professionnelle".
Face à cette situation, François Nogué, également DRH de la SNCF, préconise de "valoriser les conditions de travail" "en développant les bonnes pratiques" (protection sociale, temps de travail, rémunération etc).
Il prône aussi la création d'un portail unique d'offres d'emploi, l'ouverture plus large des emplois d'avenir (autorisée au cas par cas par les préfets pour le secteur privé) ou encore la mise en place de dispositifs collectifs de formation sur mesure (préparation opérationnelle à l'emploi, POE).
Avec AFP