Le président de la République a avancé jeudi soir l'idée d'un « pass sanitaire » permettant de rouvrir les lieux culturels et restaurants fermés depuis plusieurs mois. Un dispositif ensuite appliqué aux voyages ?
Le message des professionnels du tourisme a-t-il été entendu ? Oui, à en croire les dernières propositions faites par Emmanuel Macron. Le président de la République a évoqué jeudi soir la possible mise en place d'un « pass sanitaire », comme alternative au « passeport vaccinal ».
Un dispositif qui « va poser beaucoup de questions techniques, de respect des données individuelles, d’organisation de nos libertés ». Pour cela, « il faut le préparer dès maintenant techniquement, politiquement, juridiquement », a expliqué le président français à l'occasion d’une conférence de presse suite à une visioconférence entre les 27 dirigeants de l’Union européenne.
Éviter des systèmes différents
La proposition devrait être suivie de près par les voyagistes, certains d'entre eux plaidant depuis plusieurs semaines pour la mise en place d'un certificat sanitaire. Le président des Entreprises du Voyage, Jean-Pierre Mas, se positionnait ainsi, il y a quelques jours sur Europe 1 en faveur d'un dispositif moins discriminatoire que le passeport vaccinal. « Sur ce certificat sanitaire que nous souhaitons, il y aurait à la fois les vaccins et les tests. Et là on ne fait pas de tri, puisque tout le monde a la possibilité en France d'effectuer un test PCR gratuitement », expliquait-il.
Qu'en sera-t-il alors pour les voyages ? Si aucune action n'a encore été actée, les dirigeants européens ont toutefois abordé le sujet d'un certificat vaccinal qui permettra de « réorganiser la circulation entre Etats de manière plus fluide » une fois les restrictions aux frontières levées. « Nous devons éviter que chaque pays développe son propre système » et devons donc « travailler à une certification médicale commune », a mis en garde Emmanuel Macron.
Avant de prévenir : « Si les choses vont mieux, aucun d’entre nous n’acceptera que pour capter, par exemple, des touristes, il y a un pays qui soit moins disant que l’autre et qui prenne des risques en faisant venir des gens du bout du monde pour remplir ses hôtels ».