L’Agence européenne de la sécurité aérienne a recommandé dès samedi aux compagnies aériennes européennes de ne pas survoler l’Iran « jusqu’à nouvel ordre », suite aux révélations sur les circonstances du crash de l’avion ukrainien abattu "par erreur" par un missile.
Après avoir nié pendant plusieurs jours toute implication, l’Iran a fini par reconnaître samedi avoir abattu par erreur le Boeing ukrainien qui transportait 176 personnes mercredi dernier à son bord. L’Agence européenne de la sécurité aérienne a recommandé dans la foulée aux compagnies européennes d’éviter de survoler l’Iran « jusqu’à nouvel ordre ». Une décision qui fait écho aux conseils du Quai d’Orsay d’éviter le pays.
« En se fondant sur toutes les informations disponibles, la recommandation dans les conditions de sécurité actuelles est que le survol de l'Iran à toute altitude devrait être évité jusqu'à nouvel ordre, par mesure de précaution », a déclaré l'agence européenne (AESA) dans un communiqué. « C'est une situation très évolutive et une nouvelle évaluation sera faite avec la Commission européenne et les États membres de l'Union européenne au début de la semaine prochaine. »
Certaines compagnies aériennes, dont Air France et Lufthansa, ont décidé dès mercredi de prendre des mesures de précaution concernant leurs vols au Moyen-Orient. S’en est suivie une suspension de leur survol des espaces aériens iranien et irakien après des frappes iraniennes contre des bases dans ce pays, et le crash du Boeing ukrainien près de Téhéran.