Sobriété, engagement et performance : l’hôtellerie de luxe parisienne engagée pour un luxe plus responsable
Après le succès des précédentes éditions organisées au Negresco de Nice, au Fairmont Monte-Carlo et au Marty by Hilton à Bordeaux, ECO-ONE, entreprise pionnière dans l’accompagnement des hôtels sur la voie du développement durable, a choisi le cadre prestigieux du Ritz Paris pour rassembler les grandes figures de l’hôtellerie de luxe autour d’un même objectif : accélérer la transition écologique du secteur.
Cette Journée de la Durabilité en Hôtellerie de Luxe, tenue le jeudi 23 octobre, a réuni près de 150 professionnels (hôteliers, experts, partenaires et représentants institutionnels) venus échanger dans le Salon Vendôme sur les grands enjeux RSE de l’hôtellerie haut de gamme. Conférences, débats et moments de réflexion ont rythmé la soirée, favorisant un dialogue constructif entre acteurs d’un secteur en pleine (r)évolution.
Organisé en partenariat avec le Ritz Paris, l’événement a également bénéficié du soutien de ADA Cosmetics, RFID Hotel et Vulcan anti-calcaire, partenaires engagés dans la transformation durable de l’hôtellerie.
Autour de la table, plusieurs pionniers de la durabilité ont partagé leur expérience et leurs initiatives :
Audrey Péguret, Directrice du Développement Durable, Ritz Paris. Alexandrine Pelat, Directrice de la Communication, Royal Monceau. Émilie Deregnaucourt, Responsable ESG (Environnemental, Social et Gouvernance), Plaza Athénée. Pauline Rodriguez, Chargée de Projet RSE, George V. Marine Deconinck, Responsable RSE, Le Meurice. Axelle Proffit-Grehan, Directrice d’Exploitation, Grand Hôtel du Palais Royal. Camille Caron Coisy, Responsable Communication Paristory. Ludovic Poyau, Président de la commission Développement durable de l’UMIH
La soirée a été ouverte par Nathan Baillot, responsable du développement d’ECO-ONE en France, et Arnaud de Saint-Exupéry, directeur général du Paris, qui ont salué la mobilisation croissante des établissements de prestige en faveur d’un luxe plus responsable. « Cette soirée montre que durabilité et excellence hôtelière ne sont pas incompatibles, bien au contraire. Notre mission chez ECO-ONE est d’accompagner les hôtels pour que la durabilité devienne un véritable levier d’attractivité et de performance », souligne Nathan Baillot
Sobriété dans les palaces : la révolution verte est en marche pour tous
Face aux enjeux environnementaux, les palaces parisiens déploient des initiatives ambitieuses pour réconcilier excellence hôtelière et durabilité, en s’attaquant à trois piliers majeurs : la restauration, la gestion de l’eau et la préservation du patrimoine.
Dans le domaine de la restauration, la plupart des établissements ont engagé une profonde transformation : recours au circuit court, travail direct avec les producteurs locaux, lutte contre le gaspillage alimentaire et labellisation Écotable. Les chefs s’attachent à faire de la gastronomie durable un vecteur de plaisir et d’innovation, en valorisant les produits de saison, les ressources locales et les démarches solidaires.
La gestion de l’eau, autre enjeu prioritaire, fait l’objet d’une approche technique : Certains établissements récupèrent les eaux de pluie pour arroser leurs jardins ou alimenter les espaces bien-être, d’autres optimisent la consommation grâce à des sous-compteurs intelligents, des détecteurs de fuite ou encore des accessoires économes intégrés discrètement dans les chambres. L’objectif n’est pas seulement de réduire, mais de réinventer la relation à la ressource, en intégrant cette conscience dans chaque geste du quotidien.
Enfin, la question des bâtiments classés impose aux palaces un défi d’équilibre entre héritage et innovation. Les hôtels situés dans des édifices historiques et classés ont dû repenser leur manière d’intervenir : isolation respectueuse, domotique adaptée, gestion énergétique fine ou récupération de chaleur, tout en préservant l’intégrité architecturale des lieux. Ces contraintes techniques poussent à imaginer un luxe à la fois plus intelligent et plus durable. « Il ne s’agit pas seulement de sobriété, mais d’optimisation et de sublimation. », explique Audrey Péguret, Directrice du Développement Durable du Ritz.
Autant d’actions menées sans jamais compromettre l’expérience d’excellence offerte à la clientèle, bien au contraire, comme le souligne Ludovic Poyau (UMIH) : « Le développement durable en hôtellerie n’est pas qu’une question d’image, c’est un vrai levier de compétitivité. Chaque kilowattheure ou litre d’eau économisé, c’est du budget réinvesti dans le confort des clients »
La table ronde a aussi souligné la nécessité de travailler ensemble, au-delà de la concurrence, pour créer un écosystème durable entre hôteliers, producteurs, institutions et partenaires. « Sur le sujet de la durabilité, nous ne sommes pas sur un terrain concurrentiel, mais collectif. », a résumé Marine Deconinck (Le Meurice).
Pour rappel, ces palaces gardent en ligne de mire l’échéance de 2030 et l’objectif national actuel de réduire d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990.
Nouveaux profils : des clients de plus en plus conscients et engagés
La clientèle de luxe évolue : elle comprend désormais les gestes écoresponsables, comme ne plus changer les draps quotidiennement (par exemple, 5 à 10% des clients en font la demande au George V, chiffre partagé par Pauline Rodriguez), privilégier les produits de saison, soutenir la redistribution des excédents alimentaires aux associations telles que les Restos du Cœur. « Si nous les embarquons sans culpabiliser et sans infantiliser, les clients sont assez réceptifs aux initiatives RSE. » explique Alexandrine Pelat (Royal Monceau).
Ces transformations sont aussi poussées par les jeunes générations, qui sélectionnent leurs hôtels en fonction de leur politique RSE, de leurs engagements sociétaux et de leurs valeurs. L’attractivité d’un palace passe donc désormais par sa capacité à conjuguer luxe et responsabilité, comme le souligne Audrey Péguret (Ritz Paris) : « Le client ne veut pas qu’on lui parle de contrainte, mais d’élégance. Il s’attend à voir une cohérence entre ce qu’ils vivent et ce qu’ils perçoivent de nos engagements.» « C’est une attente normalisée qui encourage les établissements à se saisir davantage du sujet. » complète Emilie Deregnaucourt (Plaza Athénée).
L’humain au cœur de la durabilité
Au-delà des enjeux environnementaux, la table ronde a mis en lumière le rôle central du facteur humain dans la réussite d’une stratégie RSE : « La durabilité est une aventure humaine en elle-même », a affirmé Audrey Péguret (Ritz Paris). Tous les intervenants ont insisté sur l’importance de mobiliser et fédérer les équipes : comités RSE ouverts à tous les salariés, formations aux éco-gestes dès l’intégration, boîtes à idées collaboratives, ou encore ateliers solidaires associant les collaborateurs. Ces actions ont un impact direct sur la fierté d’appartenance et la fidélisation des talents, dans un secteur où le turn-over reste une problématique majeure. L’attractivité des établissements engagés se confirme : les jeunes générations questionnent désormais la politique RSE dès l’entretien d’embauche. « Ces actions ne sont pas une contrainte, mais une opportunité de venir en aide aux autres et d’engager les équipes qui sont en première ligne avec les clients. » conclut Camille Caron Coisy (PariStory).
Paris, capitale du luxe engagé ?
En 2025, si d’autres pays d’Europe comme les Pays-Bas et le Danemark sont davantage avancés sur le sujet, l’hôtellerie de luxe parisienne reste une figure de modèle en matière de durabilité. Grâce à des établissements pionniers et à la dynamique collective impulsée par ECO-ONE, la capitale française s’impose comme un laboratoire de l’hôtellerie responsable.