Avec des tensions circonscrites sur l’île capitale de Malé, les séjours aux Maldives se déroulent normalement. Quai d’Orsay, TO et OT se montrent rassurants. Voici en trois points l’essentielà communiquer à vos clients.
1- Les faits : l’état d’urgence a été décrété le 5 février pour une période de 15 jours suite à des tensions politiques. Une décision de la Cour Suprême demandant la libération immédiate d’opposants au régime et non exécutée par le gouvernement a déclenché des manifestations, violemment réprimées, à Malé, la minuscule île capitale de 4km2.
Sur son site de conseils aux voyageurs, où les Maldives figurent depuis 2014 en jaune (soit en vigilance renforcée), le Ministère des Affaires Etrangères (MAE) français a, dans un premier temps, joué l’extrême prudence en recommandant de "suspendre tout déplacement non essentiel dans la ville de Malé et dans les villages de l’archipel".
Une réactualisation est toutefois intervenue en date du 7 février, après discussion notamment avec le Syndicat des Entreprises de Tour-Operating (Seto) pour prendre en compte la spécificité de l’archipel. La fiche du MAE stipule dorénavant "qu’il est recommandé de ne pas se rendre dans la ville de Malé. L’aéroport international Velana, le terminal ferry et les îles accueillant les complexes hôteliers ne sont pas concernés à ce stade par cette recommandation".
2- La topographie des lieux : les 116 îles-hôtels, accessibles par bateau ou par hydravion depuis l’île de Hulhulé où est installé l’aéroport international Velana, sont effectivement à l’écart des tensions. L’office du tourisme rappelle que l’archipel des Maldives compte au total 1 190 îles et que seules 202 d’entre elles sont habitées par les populations locales.
"L’état d’urgence n’implique aucune restriction de voyages à travers l’archipel", indique de son côté le gouvernement des Maldives dans un communiqué. "La situation est stable (….) et la sécurité garantie (….)", assure-t-il.
3- La position des TO : réunis hier et ce matin, les voyagistes du Seto proposant la destination font savoir que "les programmes vers les Maldives continuent de se dérouler normalement. Après leur arrivée à l’aéroport international MLE, les clients empruntent leurs transferts vers les îles-hôtels". Sur place, l’offre d’excursions (très limitée) vers la ville de Malé est juste "suspendue jusqu’à nouvel ordre".
"A destination, les TO se tiennent à la disposition de leurs clients pour répondre à leurs questions éventuelles", précise le Seto indiquant que les conditions générales de vente demeurent en vigueur.
"Nous restons bien sûr vigilants", remarque René-Marc Chikli, président du syndicat et en contact avec les distributeurs et clients.
Contactées par Tour Hebdo, les Entreprises du Voyage n’avaient pas constaté, en date du 7 février, "de retours particuliers d’agences ayant des demandes d’annulation". De son côté, TUI confirme que "sur une destination repartie à la hausse en 2018, il ne note aucune annulation suite à l’annonce de l’état d’urgence".
En 2017, les Maldives ont accueilli 1 389 542 touristes internationaux (+ 8 %), dont 42 365 Français, soit une croissance de 4,6 % par rapport à 2016.