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Éditorial

Factures d’automne


Publié le : 01.11.2017 I Dernière Mise à jour : 18.01.2018

Auteur

  • Thierry Beaurepère

Dans la presse, on appelle cela des « marronniers », à savoir des événements récurrents. Depuis les bouchons sur l’autoroute en août jusqu’aux conseils pour farcir une dinde à Noël, ces passionnants sujets sont l’occasion pour des stagiaires d’affirmer leurs talents journalistiques…

Le tourisme aussi a ses tocs. Alors que les marronniers (les vrais !) se déplument et que nos cimetières se couvrent de chrysanthèmes, nos chers réseaux prennent la poudre d’escampette pour leurs traditionnels congrès. Les débats y sont généralement aussi captivants qu’un reportage sur les marchands de glaces un jour de canicule. Depuis vingt ans, on y discute des méthodes pour contrer la montée en puissance des pure players ; depuis quarante, de la meilleure façon de plumer les fournisseurs… Et pourtant, ces congrès perdurent. Univaimer à Opio (près de Cannes), Manor à Milan, Selectour à Lyon et Les Entreprises du Voyage à Lille… En 2017, les professionnels jouent la carte de la proximité. Voilà qui devrait réjouir tour-opérateurs, compagnies aériennes ou assureurs, épuisés par ce marathon obligatoire… et par les coûts qu’il engendre. Raté ! Cette année encore, au-delà d’une participation facturée au prix fort, ils seront généreusement « invités » à mettre la main à la poche ; les uns pour payer la pause café du matin, les autres, l’apéro du midi… quand les plus généreux régleront la soirée de gala. Seuls changements notables : les centrales hôtelières remplacent depuis quelques années les loueurs de voitures pour avoir le droit de placer un kakémono à côté des petits fours…

Fort heureusement, cette année, Selectour réinvente le genre ! Pour son prochain congrès (du 6 au 9 décembre), le réseau « invite » Nicolas Sarkozy… expert en tourisme, comme chacun sait, qui n’a jamais daigné visiter un salon du tourisme pour soutenir les professionnels durant son quinquennat. Le prix de la prestation n’est pas communiqué. Au lendemain de sa défaite, l’ex-président facturait entre 75 000 et 150 000 €. Depuis, sa cote a indubitablement chuté. Qu’importe… Le « consultant de luxe » ne coûtera rien, assure Laurent Abitbol, le patron de Selectour. Un généreux ami et mécène, dont le nom est tenu secret, paie en effet l’addition. Nous voilà rassurés !

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