Le commerce est mort, vive le commerce ! Même un peu fauché et scotché derrière un écran, l’Homo sapiens ne s’est jamais autant défini qu’à travers ce qu’il consomme. D’ici à ce que l’humanité éradique sa propension à acheter, l’eau aura coulé sous les ponts. Ça laisse un peu de marge pour faire des affaires ! Dans l’immédiat, la grande question n’est pas de savoir si les clients veulent consommer, mais où et comment. Et là, on avance sur des sables mouvants. Quelle part du commerce se fera finalement en ligne ? Dans tous les cas, la stratégie tient en un mot, le cross-canal, dont l’une des composantes est le « Ropo ». En clair, le « Research Online, Purchase Offline ». Encore plus clair (mais si), il s’agit du réflexe qui consiste à faire sa recherche en ligne pour acheter en boutique, ou l’inverse. De quoi jeter aux orties le multicanal (la présence sur plusieurs canaux, sans interaction entre eux), déjà relégué au rang de has been. Dans ce domaine, on ne saurait trop vous recommander le livre blanc sur Les Enjeux d’une stratégie cross-canal, publié récemment par Converteo. La société spécialisée en e-business dresse un constat : « En 2012, le Web ne peut plus être pensé comme un canal isolé, avec des consommateurs différents des autres canaux ». En résumé, halte au tout Internet, même si ce canal fait de plus en plus figure de pivot au sein d’un dispositif diversifié et décloisonné. Ce n’est pas un hasard si les concepts de boutiques physiques font eux aussi l’objet de toutes les attentions, comme chez nos amis britanniques de Thomson (lire p. 10). Vous prendrez bien un peu de Ropo ?