A l’heure où nous bouclons mercredi 25 février en fin d’après-midi, la situation est toujours bloquée aux Antilles françaises. En fait de dénouement à la crise sociale (identitaire ?), c’est finalement la Martinique qui durcissait le ton ces dernières heures, reprenant à son compte, beaucoup moins violemment certes, les méthodes musclées de sa sœur guadeloupéenne. Bris de vitrines et saccages de voitures ont émaillé la nuit de Fort-de-France, anéantissant les efforts louables des autorités martiniquaises pour éviter les amalgames. Las ! Comme un symbole, le carnaval, que la Martinique souhaitait maintenir coûte que coûte, est finalement annulé (reporté ?) pour la première fois depuis l’éruption de la montagne Pelée en 1902… De quoi désespérer d’une possible croissance durable du tourisme dans les deux îles. Piétiné, le plan de relance (déjà !) des trois dernières années, mis en œuvre par les secteurs public et privé pour bâtir une offre compétitive… Bien sûr, inlassablement, il faudra reprendre les messages sur la valeur ajoutée culturelle et naturelle de la Guadeloupe et de la Martinique. Mais dans l’immédiat, l’heure est aux comptes : la saison hivernale est d’ores et déjà fichue pour TO, hôteliers et compagnies de croisières. Après avoir estimé à 10 M€ le manque à gagner des principaux voyagistes pour janvier et février, le Ceto et le Snav consolident les pertes dans un rapport à présenter aux pouvoirs publics dans les prochaines semaines. Mais au-delà des Dom, point une autre inquiétude. Et si le tourisme avait à craindre, plus que la consommation atone des pays émetteurs, les troubles majeurs à destination ? On n’aime pas jouer à se faire peur, mais il est difficile de se voiler la face…