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Editorial

Pire qu’en 2001 ?


Publié le : 17.10.2008 I Dernière Mise à jour : 17.10.2008

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Bon, cette fois, on y est. Les deux pieds dedans. On a beau se retenir de ne pas verser dans le catastrophisme, on ne va pas jouer non plus aux grands naïfs. Les faits, eux, sont têtus. Et la crise financière est bien en train de rattraper l’économie réelle. Ce n’est pas un scoop. Comme disait mon grand-père avec un certain bon sens : « quand on marche sur la tête, on perd tout l’argent qu’on a dans les poches ». Aujourd’hui, tous les voyants sont au rouge et font craindre le pire sur la consommation. Pudiquement, François Fillon dit redouter une « panne de croissance ». D’autres, parmi les savants de l’économie, parlent de « croissance négative » (si, si, ils ont osé !). En clair et sans détours, la récession est à nos portes. En réalité, les premiers signes d’un inversement de tendance dans le tourisme remontent aux mois de mai et juin. Dans les agences de voyages, la clientèle a commencé à se faire plus rare dès cette période après un bon début d’année. Rien à voir néanmoins avec ce qui se passe depuis début septembre. Certaines agences évoquent ainsi des baisses d’activité de 15 % à 25 %. De son côté, l’APS a constaté une augmentation des défaillances d’entreprises cet été. Chacun sait que le principal problème d’une entreprise, ce n’est pas tant sa croissance que sa trésorerie. Les agences de voyages (surtout celles qui font de la billetterie) et les tour-opérateurs peuvent traverser des périodes, plus ou moins longues, « à découvert ». Ce découvert est censé être comblé soit par la trésorerie soit par des prêts. Or, si les banques ne veulent plus ou ne peuvent plus prêter d’argent, même pour quelques jours, la survie de l’entreprise n’est plus garantie. La dernière secousse d’envergure que le secteur a subie date de septembre 2001, après les fameux attentats. Certes, le pire n’est jamais sûr, mais la crise actuelle pourrait se révéler bien plus profonde. Le « tout va bien madame la marquise » qui règne souvent dans cette profession, avec chiffres bidonnés à l’appui, n’est sans doute pas la meilleure façon de l’affronter.

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