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Édito

L’arroseur arrosé


Publié le : 23.05.2008 I Dernière Mise à jour : 23.05.2008
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L’arroseur arrosé I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

La semaine dernière, je vous avais fait part de mon ennui devant une actualité touristique anesthésiée par les interminables ponts de mai. C’était oublier un peu vite que, grâce au Snav, notre secteur ne pourra jamais risquer la neurasthénie. Un vrai crime de lèse-Colson que j’avais commis là ! Il faut toujours faire confiance à notre cher syndicat, que le monde entier nous envie, pour nous sortir de la torpeur. Et pourtant, en déposant une action en référé destinée à bloquer les fonds d’Alitalia (lire page 8), le Snav a essayé de la jouer discrète sur ce coup-là, limite « lousdé ». Manque de bol, il y a toujours une âme charitable pour prévenir les journalistes. À la lecture de l’ordonnance de référé rendue lundi dernier que nous nous sommes procurée et qui déboute le syndicat, les bras m’en sont tombés. Quelle mouche a donc piqué le Snav pour engager une telle initiative avec autant de légèreté alors que la compagnie italienne n’a pas déposé son bilan et poursuit normalement ses opérations ? Pire, le tribunal de grande instance de Paris ridiculise définitivement le syndicat en lui rappelant que les vols assurés par Alitalia entre l’Italie et la France sont opérés en code share avec Air France. Par conséquent, si la compagnie italienne devait annuler un vol, le passager serait assuré de voyager sur un vol Air France. Bref, voilà que les juges donnent des leçons sur le métier au Syndicat national des agents de voyages ! Avouez que ça la fiche mal ! Pas de doute, le Snav est bien conseillé. Selon la croyance populaire, tous les avocats sont des voyous. Il convient de rester objectif : il y a aussi des incompétents. Mais attention, ne vous méprenez pas sur mon propos. La démarche d’un compte séquestre, mise en place au temps de César Balderacchi (ex-président du Snav), est une bonne idée. Encore faut-il s’en servir à bon escient et au bon moment. Or, rien n’indiquait ces derniers jours que la situation d’Alitalia était plus inquiétante encore qu’il y a deux ou trois semaines. Il aurait donc été plus opportun de préparer ce référé et d’attendre un incident majeur avant de le déposer. Décidément, le syndicat semble atteint d’une maladie chronique. Soit il tire trop tôt, soit il tire trop tard. Au moins, il se fait des amis. Alors que nous bouclions ce numéro, Alitalia et le Snav publiaient un communiqué commun pour dire tout le bien qu’ils pensent l’un de l’autre. Forcément, une bonne procédure juridique, ça crée des liens.

À ce compte-là, le Snav va avoir de plus en plus d’amis… et de moins en moins d’adhérents. On ne peut pas gagner sur tous les tableaux.

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