En début de semaine, le nouveau secrétaire d'État au Tourisme a présidé son premier comité stratégique du tourisme. Comme ses prédécesseurs, Hervé Novelli a un objectif principal : maintenir la France en tête du hit-parade des destinations mondiales. Et surtout, augmenter les dépenses des touristes à l'intérieur de nos frontières. Avec pour horizon… l'année 2020. La cause est noble, et le long terme nécessaire aux stratèges !
Mais l'outgoing a aussi ses impératifs. Et on aimerait quelques coups de pouce immédiats pour inciter les Français à mettre le nez dehors, en passant de préférence par la case agent de voyages. Aussi, on suggère quelques mesures de printemps. Là tout de suite, on pourrait :
- S'inspirer du marché de l'art : en prenant exemple sur Christine Albanel, la ministre de la Culture, qui vient d'annoncer un prêt à taux zéro de 7 000 € et 10 000 € pour les acheteurs d'œuvres d'art. Objectif : créer une nouvelle génération de collectionneurs « modestes » en France. Et s'il y avait urgence à créer une nouvelle génération de voyageurs en France ? Une sorte de mécénat du voyage en somme… À ce prix-là, il y a des chances que les TO haut de gamme se la jouent modeste.
- Pérenniser les poinçonneuses du ciel : au départ, c'est un poisson d'avril de la compagnie SkyEurope. Des contrôleuses d'un genre nouveau – dont Miss Tchéquie – ont embarqué mardi sur les vols de la compagnie low cost pour poinçonner les billets des passagers… On en connaît qui aimeraient bien se faire contrôler plus souvent par Miss France sur la compagnie nationale. Une idée très « gainsbourienne » pour booster les ventes de courts séjours en Europe.
- Motiver l'achat groupé : sensibilité du portefeuille et succès du e-commerce obligent, la tendance est au regroupement de particuliers pour obtenir des rabais. Il ne s'agit encore que de microbusiness : le marché reste à prendre, c'est la Fevad (Fédération de la vente à distance) qui le dit. Entre le dernier sac à la mode et l'écran plasma, on arrivera bien à caser l'hôtel-club et le safari.
Juste de quoi s'amuser avant les vraies réformes.