La profession d’agent de voyages est un métier d’avenir. C’est le Nouvel Obs qui le dit dans un dossier consacré aux « diplômes qui marchent ». Si le magazine rappelle le faible niveau des salaires et le peu de postes d’encadrement dans le secteur, il mentionne aussi l’augmentation de 5 % du nombre d’agences sur les quatre dernières années, et la relative facilité des diplômés de BTS Tourisme à trouver un emploi en fin d’études. Pas si mal. D’autant qu’au même moment, Luc Chatel, le secrétaire d’État au Tourisme, annonce vouloir « créer un pôle d’excellence autour de la formation, la recherche et l’innovation dans le tourisme ». Il paraît qu’il a des pistes, comme « le renforcement de la formation permanente et l’encouragement de la formation entreprenariale des jeunes qui s’engagent dans le tourisme »… Poudre aux yeux ou pas, cela pourrait regonfler un instant « l’indicateur de bonheur » (l’IB, un truc très sérieux) de la profession. De là à susciter des vocations ? On l’espère. Vous vous sentez l’âme d’un futur agent de voyages ou vous comptez gagner du galon dans le secteur ? Un conseil : évitez le style Sarko. Si, de passage au Rendez-vous de l’Emploi organisé par l’APS sur le Map, vous êtes recalé par l’employeur de vos rêves, ne dites pas : « casse-toi pauvre c… ». Dites : « j’aurai grand plaisir à vous retrouver lorsque j’aurai fait mes preuves, pour développer des projets de tourisme équitable ». Évitez aussi le style Poutine : si votre chef d’agence vous refuse la 12e proposition de « fam trip » depuis le début de l’année, ne dites pas « ton éductour au Kosovo, tu vas te le prendre dans la g… ». Dites : « il serait très profitable pour le volume d’affaires de l’agence que j’améliore ma valeur ajoutée sur les Balkans ». Un bon diplôme et de bonnes manières, ça peut encore payer. Sauf si vous voulez devenir chef d’État…