Arrêtons de rigoler ! Top Resa a dit : maintenant, il s’agirait de travailler ! Celui que je surprends sur les planches en train de se dorer les orteils, je le dénonce. Accusé d’être trop festif, le salon de Deauville a décrété cette année un plan anti-glandouille. Depuis que Fadela Amara, la secrétaire d’Etat à la politique de la ville, a présenté le sien en faveur des banlieues, l’expression est à la mode. Vous avez remarqué ? La novlangue politiquement correcte impose désormais de parler populaire. Si t’es pas cash, t’es hypocrite. Donc je reprends : Top Resa kiffe le taf et pour pécho un max d’agents de voyages, y faut bosser à donf ! Yeah man ! Bon, première initiative, premier couac : l’organisation à l’avance des rendez-vous entre exposants et visiteurs est un flop. C’est à se demander si la grande famille du tourisme vient à Deauville pour travailler. Travail, famille ? Ouh la… terrain glissant ! Bref, les initiatives très louables de Vincent Lhoste, directeur général du salon, n’y suffiront peut-être pas. Top Resa est devenu au fil des ans une immense opération de relations publiques où l’on passe son temps à s’embrasser et à se passer la main dans le dos… entre dirigeants. C’est bien tout le problème : ces dernières années, il fallait prendre des jumelles pour trouver un agent de voyages. « Là, regarde, j’en tiens un ! Vite, une brochure ! » Et pourtant, après chaque édition, tombait un communiqué de style brejnévien annonçant une augmentation de la fréquentation, au plus grand étonnement de tous. Sauf qu’à force de jouer à « Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? », certains exposants se sont lassés et ont jeté l’éponge. Quant aux autres, ils espèrent cette année ne pas travailler plus pour gagner moins et être récompensés de leurs efforts. Moi, je vais vous dire, la plage, les planches, la mer, profitons-en car j’ai entendu dire que cela pourrait être la dernière fois à Deauville. Alors, faites comme moi, à vos lunettes de soleil !