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Édito

Go Voyages : la bonne affaire ?


Publié le : 09.02.2007 I Dernière Mise à jour : 09.02.2007
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Go Voyages : la bonne affaire ? I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

« Il n’y a pas de grenouille qui ne trouve son crapaud » dit le proverbe. Go Voyages, le TO à la grenouille, n’avait même que l’embarras du choix : ils étaient 34 au départ à en coasser pour lui. C’est finalement une vieille connaissance du voyagiste en ligne, Jean-Marc Espalioux, l’ex-patron d’Accor aujourd’hui président de la Financière Agache Private Equity, qui a emporté le morceau auprès d’Accor justement. Pour la modique somme de 281 millions d’euros ! Un montant qui dépasse largement la fourchette des estimations de 150 à 250 millions d’euros. Histoire de vous donner une idée, mais toutes choses égales par ailleurs, C & N (devenu Thomas Cook) avait mis la main sur Havas Voyages en 2000 pour 250 millions d’euros. Bref, Go Voyages est valorisé près de 20 fois son résultat courant, qui est de 14 millions d’euros en 2006. « Beaucoup trop cher » jugent de nombreux observateurs. Jean-Marc Eustache, le patron de Transat, rappelait mercredi dernier que, pour ses opérations de croissance externe, « il ne paierait jamais plus de 13 fois le bénéfice net, idéalement 10 fois ». Alors, hors de prix Go Voyages ? Pas si sûr. Certes, dans le monde du tourisme traditionnel coté, les entreprises sont valorisées 12 à 15 fois leur résultat. Mais le multiplicateur est plutôt de 20 à 30 pour les valeurs internet, dites « de croissance ». Go est donc dans la fourchette, et même plutôt basse. La vraie question est de savoir si Go Voyages sera capable d’accompagner la croissance du tourisme en ligne dans un marché hautement concurrentiel. Face aux épouvantails Opodo, Expedia et consorts, dotés d’énormes moyens, il défie chaque année les pronostics. Avec un chiffre d’affaires de 402 millions d’euros, il pèse aujourd’hui près de 10 % du marché du tourisme en ligne français estimé à 4,2 milliards d’euros par Benchmark Group. Et beaucoup plus si l’on ne tient compte que de la vente de vols secs ! La force de Go, c’est son équipe, rodée comme personne aux secrets de la billetterie aérienne. « Go est un vendeur de voyages qui a apprivoisé le web alors que ses concurrents sont des pure players qui ont découvert le voyage », dit un observateur averti. L’intelligence du montage financier qui se prépare est de fidéliser cette équipe en faisant devenir actionnaire une quarantaine de collaborateurs. Un gage de stabilité et de pérennité du savoir-faire. Seule interrogation : Go Voyages saura-t-il exporter son modèle en Europe, comme il a l’intention de le faire, alors que sa marque y est inconnue ? S’il y parvient, Jean-Marc Espalioux aura fait, une fois de plus, une très bonne affaire.

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