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Édito

Crever l’abcès


Publié le : 20.10.2006 I Dernière Mise à jour : 20.10.2006
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Crever l’abcès I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

On connaissait la fuite des capitaux ou celle des cerveaux. Voilà donc maintenant la fuite des TO. Après Marmara et Donatello, c’est au tour de Kuoni de démissionner du Snav. Le début d’une hémorragie ? Bien que la rumeur attribue aussi à Asia et à Fram des velléités de départ, il ne faut pas s’attendre non plus (tout au moins à court terme) à des défections en cascade. Voilà qui peut être rassurant pour le syndicat qui réunit en son sein 140 tour-opérateurs. Sauf que les Marmara, Donatello et autres Kuoni ne sont pas n’importe qui. Et leur parole, si elle n’est pas d’or, n’en est pas moins très écoutée. Que reprochent-ils au Snav ? En gros, de n’être fondamentalement qu’un syndicat de distributeurs, de ne pas tenir compte des problématiques des TO, et enfin de ne pas avoir fait aboutir les réformes qui s’imposaient. Des critiques qui, en soi, ne sont pas nouvelles mais qui ne demandaient qu’à exploser au grand jour. L’affaire du site firstchoice.fr, au cours de laquelle les distributeurs ont (quasi) unanimement condamné Marmara, a sans doute servi à allumer la mèche. Mais le malaise est beaucoup plus profond. Ce n’est pas juste une histoire de concurrence entre le Ceto et le Snav ou d’egos surdimensionnés. Depuis plusieurs années maintenant, le fossé se creuse entre les distributeurs et les producteurs et les pommes de discorde s’accumulent d’autant que la conjoncture ne s’améliore décidément pas. Les ventes seraient au beau fixe que l’on ne parlerait pas ou peu de ces contentieux. Pour le Snav, le coup est dur. Georges Colson, son président, a d’ailleurs pris toute la mesure de l’événement en organisant à la hâte une conférence de presse. Il a tenté de donner des gages aux tour-opérateurs. En rappelant les combats qu’il a menés pour l’ensemble de la profession (affaire Ultramarina, loi de 92, convention collective…). En évoquant la nouvelle commission tourisme (seul hic : aucun représentant de TO ne se bouscule au portillon pour la coprésider aux côtés de Gérard Letailleur). Et surtout en faisant le point sur la fameuse réforme des statuts. Un vrai serpent de mer que cette réforme qui butte désormais sur un conflit entre les régions et les distributeurs. Pas sûr toutefois que ces arguments soient de nature à rassurer les TO. Mais ces démissions auront eu le mérite de crever l’abcès. L’occasion de reprendre le dialogue entre les distributeurs et les producteurs. Au sein d’un syndicat ou d’une fédération, peu importe. Mais il faut renouer les fils, et vite !

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