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Édito

Rien à l’Horizon


Publié le : 08.09.2006 I Dernière Mise à jour : 08.09.2006
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Rien à l’Horizon I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Je ne sais pas si ça vous fait le même effet, mais j’ai de plus en plus de mal à écouter jusqu’au bout Dominique Perben, notre cher ministre des Transports. Non seulement le bonhomme a le charisme d’une huître, mais bon sang, qu’est-ce qu’il peut gesticuler ! Ah ça, pour brasser de l’air, il en brasse ! Et il n’en manque pas non plus. Ce qui tombe plutôt bien, me direz-vous, pour un ministre qui s’occupe de transport aérien. C’est d’ailleurs sa marotte le transport aérien. Dès qu’il en est question, il s’agite, il s’affaire, il s’excite. Et quand un problème survient, jamais il n’ira chercher des poux dans la tête des compagnies aériennes ou de la DGAC. Monsieur choisit ses cibles, de préférence les agences de voyages et les tour-opérateurs. Le courage est une autre de ses qualités. Comme le sens du timing. Avez-vous remarqué à quel moment il a sorti son nouveau label Horizon, anciennement appelé label bleu ? Quelques jours seulement après les vagues provoquées par l’affaire Elégance alors qu’il devait en dévoiler la teneur à Top Resa. Pourquoi une telle précipitation ? Parce que, contrairement à ses promesses, il n’a pu annoncer de réelles mesures à la suite de l’affaire Elégance, pris dans les filets de l’extension de la garantie aux vols secs dont il s’est rendu compte qu’elle ne sera pas simple à mettre en œuvre. Bref, il fallait une annonce spectaculaire et ce fut le label Horizon qui divise déjà la profession (lire page 8). Vous le savez, je n’ai jamais été un supporter de ce label qui s’ajoute à des normes européennes (JAR) ou internationales (IOSA) et crée ainsi une ambiguïté dans l’esprit des clients. Son autre faiblesse est de mélanger la qualité avec la sécurité. Autant la sécurité est une donnée objective, autant la qualité, même certifiée, reste subjective. Au final, cette initiative, comme beaucoup d’autres, contribue à infantiliser le client plutôt qu’à le responsabiliser. On renforce son exigence et non sa connaissance. Bref, nul doute qu’à l’approche des présidentielles, Dominique Perben va faire montre d’un zèle inégalé et gesticuler encore et encore. Il convient pour la profession de rester vigilante. Perben, c’est un peu comme le sparadrap du capitaine Haddock dans l’Affaire Tournesol : on secoue, on s’énerve, on croit s’en débarrasser… Mais rien n’y fait : il continue à poser problème.

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