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Édito

Emoi et moi et moi


Publié le : 16.06.2006 I Dernière Mise à jour : 16.06.2006
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Emoi et moi et moi I Crédit photo Virginie Dennemont

Auteur

  • Virginie Dennemont

Depuis l'annonce il y a tout juste une semaine du verdict dans l'affaire des otages de Jolo, l'émotion est vive dans la profession. Et pour cause. L'identification joue à plein : « et si c'était moi ? » s'interrogent nombre de professionnels, agences ou TO. L'élan de solidarité dans le sillage d'Ultramarina, le voyagiste condamné, est à la mesure du montant de l'indemnité décidée par le tribunal : 1 million d'euros ! Mais gare à la tentation d'ériger le spécialiste des séjours de plongée en martyr de la loi de 92. Nier la responsabilité et repartir en guerre contre l'article 23 a des effets dévastateurs face au consommateur. Un consommateur que l'on essaye de convaincre par ailleurs du rôle de conseil de l'agent de voyages et qui conserve bien souvent une piètre image des voyagistes. Reste à savoir à quelle hauteur financière assumer cette responsabilité, sans mettre en péril l'économie des entreprises de tourisme, pour cause de primes d'assurance trop élevées. Sur ce point, le jugement de la semaine dernière n'aura pas forcément les conséquences tant redoutées. Car si le tribunal a jugé le voyagiste responsable, comme le prévoit la loi, il a surtout établi dans cette affaire un rapport entre le niveau d'information dont a bénéficié le client avant son départ et le montant du préjudice. La question mérite d'être posée : était-ce bien raisonnable de la part du spécialiste de fonder sa défense sur une fiche du Quai d'Orsay restreinte à la Malaisie, alors même que l'île concernée jouxte les Philippines ? Ne vaut-il pas mieux miser sur l'information la plus transparente possible, en pariant sur le fait qu'à client bien informé, indemnité proportionnée ? Reste à faire en sorte que les assureurs et les tribunaux suivent la profession sur le terrain de la qualité du conseil. Entre une loi qui traite le client en irresponsable par principe, et le paiement d'indemnités exorbitantes, il y a un fossé, qui laisse sa place au devoir d'information. Quitte à perdre quelques ventes. Le salut de la profession est sans doute à ce prix.

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