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Édito

Viens chez moi, j’habilite chez une copine


Publié le : 14.04.2006 I Dernière Mise à jour : 14.04.2006
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Viens chez moi, j’habilite chez une copine I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Au ministère du Tourisme, on aime bien prendre son temps. Faut dire que ces derniers mois, Léon Bertrand, surnommé par le Canard Enchaîné « le DOM de compagnie » pour sa fidélité à Jacques Chirac, avait d’autres chats à fouetter, entre sa Guyane natale, les émeutes de novembre qui l’ont vu monter (un peu) au créneau, et le CPE à cause duquel il a cru voir sa dernière heure (au ministère) arriver. Seulement voilà, Galouzeau de Villepin n’ayant pas démissionné, il devra donc faire un peu de rab. Bref, après des mois de tergiversations, ses équipes de choc ont enfin (faut pas être pressé) achevé la rédaction des décrets d’application de la réforme de la loi de 92 qu’il convient maintenant d’appeler code du tourisme. Et depuis que le ministère les a présentés au Snav et à l’APS mardi dernier (lire page 8), la profession ne sait plus où elle habilite ! En effet, le nouveau régime « d’habilitation », qui a remplacé ceux de « l’autorisation » et de « l’agrément », prévoit que d’autres acteurs dont le premier métier n’est pas de vendre du voyage pourront le faire, tels les palais des congrès ou les agences événementielles. Si le texte restait en l’état, on se dirigerait tout droit vers une profession à deux vitesses, entre ceux à qui on demande une licence, une garantie financière élevée et une aptitude professionnelle (les agents de voyages) et les autres (les habilités). Une perspective qui semble effrayer nos chères institutions du tourisme. L’APS est d’ailleurs tout heureuse de se retrouver aux côtés du Snav qui, lorsque le sujet avait déjà été évoqué, s’était opposé frontalement à Olivier Delaire, l’ex-président de l’APS, qui en avait fait ce qui est resté malheureusement son dernier combat. Autres temps, autres mœurs. Georges Colson est désormais sur la même longueur d’onde que son homologue de l’APS, Bernard Didelot. Un intérêt qui, dans cette affaire, est bien compris : pour le premier, il s’agit d’engager une bataille politique qui pourrait asseoir sa légitimité au sein d’un Snav fragilisé, et pour le deuxième, de défendre un système de garantie financière que le décret pourrait égratigner. Tout ceci est de bonne guerre mais nos deux présidents ne doivent pas se tromper de combat : s’ils mènent une bataille par trop corporatiste, ce sera voué à l’échec. En revanche, s’ils montrent qu’à travers les agences de voyages, ils défendent les consommateurs (car une profession très réglementée constitue avant tout une protection pour les clients), ils auront une chance. De toutes les façons, dans un pays dont le président est capable d’annoncer la promulgation d’une loi tout en demandant qu’elle ne s’applique pas, il ne faut jamais s’avouer vaincu.

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