Avion, aïe, charter, aïe, aïe, aïe ! Les Français seraient-ils devenus conditionnés aux incidents du transport aérien ? Serions-nous tous devenus trop sensibles, traumatisés ? L’accident de Flash Airlines a évidemment réveillé les consciences. Celui de la West Caribbean l’été dernier a à nouveau montré la fragilité du transport aérien. Deux incidents impliquant des vacanciers français, créant un émoi dont les médias se sont emparés pour nous raconter le moindre incident dans les détails. Moyennant quoi nous sommes devenus hypersensibles au problème. La réaction épidermique au récent incident de la compagnie AMC en Egypte et la réactivité d’Air Masters pour recréer un plan de transport avec de nouveaux appareils et des compagnies alternatives en sont des preuves supplémentaires. Le nombre de visites des sites internet des compagnies aériennes, même françaises, montre l’inquiétude générale du grand public.
« Les tour-opérateurs français nous réclament des preuves de notre fiabilité, nous posent des questions techniques qu’aucun autre tour-opérateur européen nous demande ’, me disait récemment Georges Souroullas, le directeur général de la compagnie chypriote Eurocypria. Pourtant, s’étonne le patron d’Eurocypria que l’on s’inquiète sur une compagnie hors CEE, soit ! Mais toutes les compagnies européennes ont une maintenance aux normes européennes. ça c’est bien ce dont les consommateurs français ont appris à douter. Pas la peine d’aller chercher plus loin que le projet de label bleu. Et ce projet, il est à l’initiative du ministère, c’est dire ! Autant l’affirmer haut et clair, nous avons besoin de plus d’assurance que la simple normalité européenne. On n’est jamais trop prudent…