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Édito

Charters : un mariage et deux enterrements ?


Publié le : 02.12.2005 I Dernière Mise à jour : 02.12.2005
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Charters : un mariage et deux enterrements ? I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Les semaines se suivent et se ressemblent pour le charter français, suspendu au sort d’Air Horizons. Ces derniers jours viennent encore d’apporter leur lot de surprises et jettent une lumière crue sur le jovial Ramy Lakah (appelez-moi Raymond). Je dis jovial car les journaux n’ont à leur disposition que des photos sur lesquelles le bonhomme affiche une incroyable banane en travers de la figure alors que ses sociétés sont en train d’agoniser (regardez page 10). Et ses affaires sont loin de s’arranger. Le mardi 22 novembre, la brigade financière a perquisitionné les locaux d’Air Horizons ainsi que son domicile. Les enquêteurs s’intéressent notamment aux archives d’Euralair, récupérées par Air Horizons, qui pourraient apporter des éclaircissements sur les pratiques de l’ex-Pdg d’Euralair, Alexandre Couvelaire, qui aurait fait voyager gratuitement de nombreuses personnalités dont Bernadette Chirac. Les enquêteurs cherchent aussi à en savoir plus sur les conditions dans lesquelles Ramy Lakah a bénéficié du transfert d’actifs entre Euralair et sa propre société. Mais ce n’est pas tout. Mercredi dernier, le tribunal de commerce de Bobigny était prêt à prononcer la liquidation judiciaire de la compagnie sauf à disposer d’un virement de 400 000 euros pour payer les salaires (lire page 10). A 15 h 30, l’argent était arrivé. Et là, surprise : selon le site Eurocockpit, il proviendrait non de Angel Gate, la maison mère, mais de… Star Airlines ! Si tel est bien le cas, ça commencerait sérieusement à sentir le roussi pour l’ex-compagnie de Cédric Pastour qui pourrait être entraîné dans les affres de sa compagnie sœur. Deux enterrements pour le prix d’un ?

Quelques jours plus tôt, Air France et le groupe Club Med-Jet tours annonçaient leur mariage dans le charter (lire pages 8 et 9). Une union qui est loin d’être anodine. Pour le tour-opérateur, elle répond à la demande des clients qui, depuis les catastrophes aériennes de l’été, réclament de voler à bord de compagnies françaises. Ils seront gâtés avec la plus sérieuse et la plus solide d’entre elles. Et puis cette signature correspond à la montée en gamme du Club. On aimerait toutefois en savoir un peu plus sur le surcoût que représente une telle opération pour le TO. Mais le plus intéressant reste l’attitude d’Air France dans cette histoire. Mine de rien, cet accord symbolise un changement total de discours de la compagnie qui se targuait jusqu’à présent d’avoir un yield tellement puissant qu’elle pouvait se passer des TO. Or, et le baromètre American Express Voyages d’Affaires l’a bien montré, la clientèle affaires n’est plus aussi rémunératrice qu’avant. Non seulement elle se tasse mais elle bascule vers l’arrière de l’avion. Dans ces conditions, la clientèle loisirs revient au centre de l’échiquier. Est-ce le retour d’Air France dans le charter ? Ses responsables assurent que cet accord n’est qu’une opportunité. Il aura plus sûrement valeur de test.

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