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Édito

Framissimmobilisme ?


Publié le : 24.06.2005 I Dernière Mise à jour : 24.06.2005
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Framissimmobilisme ? I Crédit photo François-Xavier Izenic

Auteur

  • François-Xavier Izenic

Philippe Polderman est toujours là. Pour ceux qui en doutaient encore, le fondateur du tour-opérateur toulousain vient de rappeler qu’il garde malgré son âge avancé, 87 ans, la haute main sur les affaires de Fram. Le changement intervenu à la présidence (lire pages 6 et 7) est en effet à interpréter, selon les connaisseurs de la vénérable maison, comme un énième acte d’autorité du patriarche. Il n’est un secret pour personne que les relations entre lui et le charismatique Georges Colson n’étaient pas des plus sereines depuis quelque temps. Au point que ce dernier a, de guerre lasse, lâché le fauteuil de la présidence du directoire à sa demi-sœur Marie-Christine Chaubet pour se consacrer au Snav dont il a pris la tête il y a trois mois. En réalité, Philippe Polderman n’a pas digéré les premiers résultats négatifs de l’histoire de Fram en 2003 (- 14 millions d’euros), aggravés en 2004 par une nouvelle perte de 17 millions d’euros. Mais depuis, la prudence légendaire du voyagiste toulousain semble avoir pris le pas sur l’action. En se repliant sur ses valeurs de stabilité, Fram a paru mettre de côté son esprit d’initiatives dans un monde du tourisme qui change très vite. De la stabilité à l’immobilisme, il n’y a souvent qu’un pas. Et aujourd’hui, le résultat n’est guère enthousiasmant. Fram cale chaque année péniblement sur le seuil des 500 000 clients au moment où d’autres TO, comme Marmara–Etapes Nouvelles, s’envolent avec des croissances à deux chiffres. Car si le TO toulousain conserve une clientèle extrêmement fidèle, il a du mal à conquérir de nouveaux clients. Le positionnement de la marque est pointé du doigt, le créneau moyen de gamme ayant du mal à se faire une place dans un marché qui s’est brusquement polarisé autour du haut de gamme et de l’entrée de gamme. D’autres incriminent le manque cruel de prise de risques sur les affrètements. Certains fustigent un problème de communication, notamment auprès des Parisiens et des Franciliens qui auraient une image faussement « ringarde » de Fram. D’autres enfin stigmatisent la structure d’un actionnariat verrouillé par la famille Polderman qui n’incite pas à la remise en cause et au dynamisme. Ils ont sans doute tous un peu raison. Mais l’essentiel est ailleurs, car une fois le diagnostic établi, quel qu’il soit, il faudra bien trouver des remèdes. Et là, avouons que nous restons sur notre faim. Quelle est la stratégie de Fram pour affronter l’avenir ? Bien malin qui pourrait répondre aujourd’hui à cette question.

Pas de panique toutefois : le TO toulousain conserve de très nombreux atouts dans sa manche, dont un exceptionnel trésor de guerre de 140 millions d’euros, qui doivent lui permettre de renouer rapidement avec la rentabilité. Comme me disait avec justesse un observateur avisé du secteur : « Fram est sans doute moins dans la mouise que tout le monde le dit, mais plus qu’ils ne le pensent en interne ».

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