L’euro limite la casse, pour l’instant. Un changement de nos ministres de tutelle n’aurait que peu de conséquences sur le quotidien de l’industrie. Les gros dossiers comme la privatisation d’Air France ou les modifications de la loi de 92 sont derrière nous. Alors, passons tout de suite au comptoir du virtuel bistrot du voyage pour boire un coup, nous remettre de nos émotions et refaire le monde : « qui a déjà visité les 25 pays de l’Union européenne ? J’t’l’dis, Gérard, les voyages en Europe, ça devrait être remboursé par la Sécurité sociale. On irait voir le travail des plombiers polonais chez eux. Idem pour les architectes lettons. Reste plus qu’à décider si, comme pour les médecins, il y aurait obligation de choisir un agent de voyages attitré … ou s’il faudrait payer un supplément pour un agent de voyages spécialiste. Parce que la peur, qu’on nous avance comme argument numéro un du non des Français, elle s’efface quand on sait qui on a en face. Les agents de voyages dont c’est le métier d’aller au devant de l’étranger, ils le savent bien. Rien ne vaut le tourisme pour rapprocher les peuples ! » Si la Sécurité sociale ne s’en mêle pas, ce n’est pas demain la veille que les Français arpenteront les 24 autres pays qui sont censés faire l’Union européenne. Du moins, si on en croit le sondage réalisé par BVA pour Voyagermoinscher.com et que l’on n’a pas vraiment remarqué parmi l’avalanche des sondages sur le résultat des élections : d’après BVA, 19,8 % des personnes interrogées en avril dernier ne partiront pas en vacances, 16,4 % ont un budget personnel de moins de 250 euros à consacrer aux vacances et 19,3 % entre 250 et 500 euros. Autrement dit, un total de 55,5 % des Français qui n’ont pas de quoi aller bien loin. 55 %, cela ne vous rappelle rien ?