Le charter est à nouveau au cœur des débats cette semaine. La mésaventure d’Onur Air continue, au plus grand étonnement du monde de l’aérien. Après l’interdiction de vol imposée par l’aviation civile néerlandaise à la compagnie turque le week-end dernier, qui a semé le chaos que l’on sait sur plusieurs marchés européens et notamment chez Marmara en France, le problème n’est, à l’heure où nous mettons sous presse, toujours pas réglé. Comment une compagnie aérienne avec un historique de douze ans et une flotte de vingt appareils peut-elle être bloquée au sol comme un vulgaire entrepreneur sans foi ni loi ? Un problème technique (réacteur, pneus, fuite d’huile – les trois soucis les plus souvent remarqués lors des contrôles réalisés par les inspecteurs) est généralement résolu rapidement et la sanction levée dans les trois jours. Le maintien de l’interdiction laisse sous-entendre un autre type de problème… Au moment où les négociations entre transporteurs et tour-opérateurs sur les programmes charter de l’hiver 2005-printemps 2006 arrivent en phase finale, le choix du bon fournisseur apparaît à nouveau comme un élément crucial. D’autant que sur le marché français, il reste une autre grande inconnue : le sort de la compagnie Star Airlines. Raymond Lakah signera-t-il un chèque du montant promis aux actionnaires majoritaires emmenés par le groupe Transat. La somme en jeu serait conséquente, 6 millions d’euros… Le compte à rebours est enclenché sur un calendrier précis. De cette transaction dépendra le sort du fauteuil réservé à Monsieur Lakah au directoire de Star Airlines mais, plus important encore, celui du portefeuille de clients que la compagnie pourra sauvegarder pour cet hiver. Répondre aux obligations techniques est un élément primordial mais pas suffisant…