Sur les cinq avions que Transavia va se voir livrés pour cet été, la filiale low cost d’Air France-KLM va en positionner un supplémentaire à Lyon et quatre à Paris-Orly.
Avec un troisième appareil basé à Lyon, un Boeing 737-800 de 180 sièges, Transavia a décidé de rattraper son retard à l'aéroport de Lyon-Saint Exupéry. Elle annonce l’ouverture de 5 nouvelles lignes pour cet été : Lisbonne (6 fréquences hebdomadaires), Valence, Agadir et Faro (2 fréquences hebdomadaires chacune) et Rhodes (1 fréquence hebdomadaire).
"Au total, avec les augmentations de fréquences vers des escales déjà desservies depuis Lyon, cela correspond à 20 fréquences hebdomadaires supplémentaires par rapport à l’été dernier. Au total, l’offre lyonnaise sera donc supérieure de 70 % pour l’année en cours, par rapport à la précédente", confirme Nathalie Stubler, Pdg de Transavia France.
Même si Transavia ne se prononce pas encore sur la pérennité de ces nouvelles lignes durant l’hiver, elle prévoit que son trafic devrait faire un bond cette année à Lyon-Saint Exupéry, passant de 260 000 passagers en 2015 à 500 000 en 2016.
Une croissance qui s’inscrit dans les objectifs de la compagnie, en France, à savoir "conquérir 5,5 millions de passagers, en 2016, contre 4,3 millions, en 2015" selon Hervé Kozar, dg adjoint commercial de Transavia France.
Se développer grâce à la clientèle affaires
Pour y parvenir, Transavia France va pouvoir compter sur une flotte qui s’élèvera rapidement à 26 appareils, dont 21 positionnés à Paris-Orly, 3 à Lyon et 2 à Nantes. Un chiffre à rapprocher des 63 appareils dont dispose l’ensemble du dispositif Transavia, en Europe. "Dans notre dispositif de développement à court terme, il n’est pas prévu l’ouverture de nouvelles bases, en France", affirme Nathalie Stubler.
Parallèlement, Transavia vise aussi deux créneaux de développement. D’abord celui des déplacements professionnels : "Nous comptons passer de 10% de notre trafic à 15%", annonce Hervé Kozar. Ensuite celui du trafic en incoming : "Aujourd’hui, il faut reconnaître qu’il est assez fortement déséquilibré, de l’ordre de 75/25, en faveur de l’outgoing, mais nous comptons sur l’implantation du groupe Air France à l’étranger pour le rééquilibrer", poursuit Hervé Kozar.
Le tout, dans l’objectif d’arriver à l’équilibre financier de l’entreprise, dès l’année prochaine, contre une perte de 35 millions d’euros en 2015.
Jean-François Bélanger, à Lyon