La machine sera installée au terminal 2E pour un test réalisé sur les vols d’Air France, American et Delta vers les Etats-Unis.
Après moult polémiques sur l’atteinte à la vie privée des passagers, un scanner corporel sera bien testé à Roissy à partir du 22 février, a annoncé la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Et plus particulièrement sur le terminal 2E où sont traités une partie des vols en partance pour les Etats-Unis depuis Roissy (Air France, American et Delta). Cette machine est en effet mise en place à la suite de la tentative d’attentat sur un vol Amsterdam-New York de Northwest Airlines le 25 décembre dernier.
Puisqu’il s’agit d’un test, les passagers pourront demander à ne pas utiliser ce scanner qui sera alors remplacé par une fouille corporelle réalisée par un agent de sécurité. Beaucoup de personnes sont en effet réticentes à l’utilisation de ces portiques de sécurité d’un nouveau genre, le passager apparaissant comme nu sur les images présentées aux agents.
A plus long terme, le scanner corporel ne pourra être déployé en France qu’après le vote d’une loi, un texte étant actuellement débattu à l’Assemblée nationale avec le projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) devrait également rendre un avis sur ce sujet.
L’aéroport de Nice-Côte d’Azur avait souhaité installer un scanner de ce type en novembre 2008 avant de faire machine arrière face à l’opposition de plusieurs instances mais aussi de certains parlementaires, l’Europe ayant à cette époque rejeté son utilisation dans les aéroports de l’Union.
Des scanners corporels sont en revanche déjà opérationnels dans le monde, notamment dans les aéroports américains. Outre les métaux, ces appareils sont en effet capables de détecter les liquides et les plastiques dangereux qu’un passager pourrait cacher sous ses vêtements.
Stéphane Jaladis