
British Airways et Iberia sont en désaccord avec la politique européenne vis-à-vis des compagnies du Golfe.
IAG, la holding de British Airways et d’Iberia, s'est retirée de l’association des principales compagnies aériennes européennes montrant son désaccord dans le conflit concernant la manière de gérer la montée en puissance des transporteurs aériens du Golfe.
IAG n'est plus membre de l'Association des compagnies aériennes européennes (AEA), basée à Bruxelles, car le groupe, "sur certains aspects politiques importants, n'est pas d'accord avec les autres compagnies aériennes de l'AEA", a déclaré IAG dans un communiqué. "En particulier, nous pensons que la libéralisation internationale de notre secteur est fondamentale pour notre croissance future et nous ne sommes pas prêts à faire des concessions dans ce dossier essentiel".
BA largement bénéficiaire malgré la concurrence du Golfe
Plusieurs pays dont la France et l’Allemagne ont effectué une démarche à Bruxelles pour qu’un mandat de négociation commune soit mis en place en vue d’accords avec les pays du Golfe et leurs compagnies aériennes. La Grande-Bretagne, l’Espagne et l’Italie se sont tenues en dehors de cette démarche.
En particulier, à Londres, le gouvernement britannique considère qu’il n’a pas à s’immiscer dans les affaires de British Airways, largement bénéficiaire malgré la concurrence des compagnies du Golfe.
On peut voir dans ce retrait d’IAG de l’AEA un effet de l’entrée de Qatar Airways à hauteur de 10% dans la holding. Toutefois, les droits de trafic avaient déjà été largement accordés aux compagnies du Golfe en Grande Bretagne avant cette entrée au capital.
T.V.