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Aérien

Le crash d'Ethiopian Airlines crée la psychose autour du Boeing 737 MAX


Publié le : 12.03.2019 I Dernière Mise à jour : 25.03.2019
Avec 34 appareils, la low-cost américaine est la compagnie qui possède le plus de B737 MAX à ce jour. I Crédit photo Tomás Del Coro / Wikipedia

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  • Didier Forray

Deux jours après le crash du vol d'Ethiopian Airlines, plusieurs États et compagnies aériennes ont décidé de clouer au sol les Boeing 737 MAX. L'Union européenne devrait adopter cette mesure de précaution, suivant la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et l'Irlande.

Le crash du Boeing 737 MAX d'Ethiopian Airlines dimanche provoque un véritable effet domino. Cet accident, qui suit celui d'un B737 MAX de la compagnie indonésienne Lion Air en octobre dans des conditions très similaires, a poussé plusieurs États et compagnies aériennes à suspendre tous les vols opérés par cet appareil. Ethiopian Airlines a annoncé l'immobilisation de ses quatre autres B737 MAX dès dimanche, suivie dans la foulée par la Chine et l'Indonésie.

Et les annonces se sont enchaînées ces dernières heures… L'Australie, Singapour, la Corée du Sud, la Malaisie et la Mongolie ont décidé d'interdire le B737 MAX de leur espace aérien jusqu'à nouvel ordre. Une liste qui s'est élargie à la France, au sultanat d'Oman, au Royaume-Uni, à l'Irlande et à l'Allemagne aujourd'hui, donnant un coup d'arrêt aux opérations de Norwegian, Icelandair et TUI Fly. Plusieurs compagnies aériennes ont également suspendu l'appareil de leur propre chef : Aerolineas Argentinas, Aeromexico, la brésilienne Gol, la sud-africaine Comair et Cayman Airways.

L'enquête sur le crash de l'avion de Lion Air et les premiers éléments de l'enquête sur l'accident d'Ethiopian Airlines tendent en effet à incriminer un défaut du nouveau système de contrôle MCAS conçus pour éviter les décrochages. L'Agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) a d'ailleurs exigé que Boeing procède à des modifications au plus tard en avril. 

L'immobilisation des B737 MAX a, en tout cas, des conséquences limitées pour le trafic aérien mondial. La raison est simple : seuls 350 B737 MAX sont en service à travers le monde, dont un tiers en Chine, et l'appareil reste nettement marginal dans les flottes, ne représentant que rarement plus de 10% des avions.

Un appareil très utilisé en Amérique du Nord

Exemple avec Lion Air qui n'exploite que neuf B737 MAX sur une centaine d'avions ou Mongolian Airlines qui n'a qu'un seul avion de ce type. Les compagnies aériennes qui ont d'elles-mêmes décidé l'arrêt des opérations n'en exploitent même pas une dizaine au plus, à l'image d'Aeromexico qui en compte sept sur une flotte de près de 80 appareils. L'interdiction édictée par l'Australie ne touche quant à elle que deux compagnies étrangères, SilkAir et Fiji Airways, aucune compagnie australienne n'utilisant ce modèle. Pas de quoi créer la pagaille dans le ciel australien. Idem en Chine, où la flotte des grandes compagnies atteint allègrement 400 à 500 appareils.

La situation est plus tendue en Amérique du Nord où l'appareil est très utilisé. Soutenant Boeing, la FAA a émis hier une notification de maintien de la navigabilité de l'appareil et les compagnies continuent leurs opérations. Southwest n'a pas l'intention de se passer de ses 34 B737 MAX tout comme American Airlines et Air Canada, qui en possèdent chacune 24.

Reste à savoir si la psychose va désormais gagner un nombre important de passagers, mettant la pression sur les compagnies aériennes et les États… Southwest, American Airlines et Air Canada sont sous le feu des critiques et du hashtag #Ground737Max8. Sur le compte Twitter de Boeing, le message de condoléances posté par l'entreprise est pris d'assaut par plus de 800 commentaires qui réclament de clouer au sol la série MAX.

Plusieurs personnes se disent prêtes à boycotter l'appareil, à l'image de cet internaute qui affirme qu'il va "éviter de voler avec des compagnies qui utilisent cet avion". Un autre lance un appel laconique : "Arrêtez le massacre !" Quelques minutes avant que ne tombe la décision de l'aviation civile britannique, une internaute assénait à la low-cost Norwegian : "C'est mieux d'être en sécurité que de s'excuser." D'autres compagnies et États vont suivre, à commencer par l'Union européenne qui devrait emboîter le pas aux autorités britanniques.

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