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Aérien

Comment les compagnies aériennes se préparent à une nouvelle flambée du prix du pétrole


Publié le : 23.05.2018 I Dernière Mise à jour : 23.05.2018
Air France estime que sa facture pétrolière va augmenter de 350 millions d'euros cette année. I Crédit photo Air France

Auteur

  • Didier Forray

Alors que le prix du baril a atteint son plus haut niveau depuis près de 4 ans, les compagnies aériennes s'organisent.

C'est un chiffre que les compagnies aériennes suivent comme le lait sur le feu : depuis quelques semaines, le prix du pétrole s'est fortement apprécié et se maintient aujourd'hui à son plus haut niveau depuis novembre 2014, à près de 80 $ pour le baril de Brent de la mer du Nord. Une envolée liée notamment aux tensions entre les États-Unis et l'Iran et à la limitation de la production mise en place par l'Opep. De quoi inquiéter les compagnies aériennes, évidemment grosses consommatrices de carburant.

Dans ses résultats du premier trimestre présentés le 4 mai dernier, Air France indique ainsi prévoir une augmentation de sa facture pétrolière de 350 millions d'euros cette année par rapport à 2017. La charge s'alourdit également pour sa concurrente Lufthansa : le groupe allemand annonce une facture pétrolière de 5,8 milliards d'euros pour 2018, en hausse de 600 millions d'euros par rapport à l'an dernier. Le groupe IAG, maison mère de British Airways et Iberia notamment, a lui aussi fait ses comptes : la compagnie estime que ses coûts liés au pétrole ont augmenté de 10,4% sur le premier trimestre 2018 par rapport au premier trimestre 2017 et que sa facture pétrolière atteindra 5,4 milliards d'euros en 2018, à condition évidemment de rester dans le scénario prévu. 

Vers une hausse du prix des billets ?

Face aux incertitudes du marché pétrolier, les compagnies peuvent d'abord compter sur leurs opérations de couverture. Lufthansa affirme ainsi avoir couvert sa consommation pour les 24 mois à venir tandis que IAG précise avoir couvert 70% de sa consommation de carburant d'ici la fin de l'année 2018.

Au-delà de la couverture, les compagnies aériennes vont-elles répercuter la hausse du prix du pétrole sur celui des billets d'avion ? Lufthansa répond par la négative et affirme "ne pas avoir procédé à des modifications des tarifs en raison du prix du pétrole". "Ces coûts supplémentaires peuvent être compensés en grande partie par de meilleures performances opérationnelles", assure le groupe allemand.

Pas de réponse en revanche du côté d'IAG, qui élude la question. Chez Air France, on reste évasif : "les tarifs proposés par Air France-KLM évoluent régulièrement en fonction de nombreux paramètres comme l'environnement concurrentiel, l’offre et la demande, les coûts externes (pétrole, redevances…)", explique-t-on, "Le groupe Air France-KLM reste ainsi attentif à l'évolution du prix du pétrole afin d'adapter son offre tarifaire si nécessaire", précise quand même la compagnie.

Tout va désormais dépendre de la poursuite ou non de la hausse du baril. Pour l'heure, le prix du pétrole reste encore largement en dessous du niveau des années 2013 et 2014, lorsque le baril avait allègrement franchi le cap des 100 $. Rien à voir non plus avec le record de 2008, à près de 145 $ pour le Brent. Les compagnies aériennes retiennent leur souffle… et les passagers aussi !

 

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