Le vol AF 447 s’est abîmé en mer le 1er juin 2009 avec à son bord 228 passagers et membres d’équipage. Les juges doivent bientôt se prononcer sur les responsabilités de la compagnie et d'Airbus.
Cela fait déjà 10 ans ! Le 1er juin 2009, le vol AF447 s'est abîmé dans l'océan Atlantique. Les 228 passagers et membres d'équipage, de 34 nationalités différentes, ont péri dans l'accident de l’Airbus A330, le plus meurtrier de l'histoire de la compagnie française. Air France et Airbus ont été mis en examen en 2011 pour "homicides involontaires".
Le 18 février dernier, soit près de 10 ans après le crash, les juges d'instruction chargés de l'enquête ont annoncé aux parties qu'ils avaient terminé leurs investigations. Le parquet de Paris doit prononcer ses réquisitions, avant que les juges ordonnent un renvoi en correctionnelle ou un non-lieu pour la compagnie aérienne et le constructeur aéronautique, ou le renvoi d'un seul des deux mis en examen.
Le point de départ de la catastrophe avait été le givrage en vol de sondes Pitot, qui avait conduit à un dérèglement des mesures de vitesse de l'Airbus A330 et qui avait désorienté les pilotes jusqu'au décrochage de l'appareil.
Mais l'établissement des responsabilités dans cet enchaînement fatal fait l'objet d'une bataille d'experts. Les familles des victimes craignent de voir Airbus s'appuyer sur l'ultime contre-expertise, qui accable les pilotes, pour échapper aux poursuites.
Le SNPL attend un procès
De son côté, le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) a réclamé aujourd’hui que "tous les protagonistes", "sans exception", du dossier du crash du vol Rio-Paris d'Air France en 2009 "soient renvoyés devant le tribunal correctionnel".
Le SNPL dit attendre "avec impatience" la tenue d'un procès. "Car, si l'enquête technique a permis d'aboutir très rapidement à la mise en oeuvre de correctifs techniques (changement des sondes Pitot notamment) et de nouvelles procédures pour les équipages (formation des pilotes), les conclusions successives des différents rapports d'experts ont suscité de nombreuses incompréhensions au sein de notre profession et des parties civiles", explique le syndicat des pilotes dans son communiqué. Bientôt le dénouement ?