Le transporteur entend faire voyager 50 000 passagers sur ses 170 liaisons interrégionales en autocar en 2012.
Filiale de Veolia Transdev, Eurolines a dressé un premier bilan positif de la mise en place depuis fin 2011 de liaisons interrégionales sur ses lignes internationales à la suite de la loi ayant autorisé le "cabotage".
Les 170 liaisons aujourd'hui en place ont permis de transporter 30 000 passagers dont 13 000 sur les trois derniers mois. "L'objectif est de 50 000 pax en 2012, soit un chiffre d'affaires de 1,25 M€ sur un total de 60 M€ pour le groupe VT Eurolines", a précisé le directeur général Antoine Michon. Les 800 agences partenaires n'ont représenté que 5% de ces ventes contre 10% habituellement pour les billets internationaux.
Avec ce prix moyen de 25 €, les demandes se concentrent sur Paris-Bordeaux et Paris-Lyon (12% chacune), Paris-Strasbourg (10%), Paris-Lille (9%), Paris-Nantes (6%) et Paris-Rennes (5%). 55% de ces voyages en France ont été réalisés pour visiter des parents ou amis, 36% pour faire du tourisme et 9% pour des raisons professionnelles. "Une nouvelle clientèle est en train de se créer", a ajouté le Dg. Ainsi, 59% de ces clients étaient utilisateurs du train et 20% adeptes du covoiturage.
Pour autant, le marché est très concurrentiel avec l'arrivée d'acteurs attirés par le cabotage, iDBUS en tête qui a lancé cet été ses liaisons de Paris et Lille vers Londres, Bruxelles et Amsterdam. "Nous serons vigilants sur le respect des règles de concurrence, a prévenu Antoine Michon. La SNCF dispose de moyens considérables : finances, marketing, accès aux gares…"
Pour résister, Eurolines va renforcer sa notoriété, engager 1,2 M€ de travaux dans sa gare routière de Paris Porte de Bagnolet, développer la standardisation de la qualité de service à bord de ses autocars, sans oublier d'augmenter l'offre et d'adapter les horaires sur ses lignes interrégionales.
Avec son positionnement low fare, Eurolines entend plus que jamais conserver ses tarifs attractifs, la majorité des ventes étant réalisées quatre jours avant le départ. "Nous avons des forces et des atouts pour répondre à la SNCF avec un modèle économique qui permet, sans subvention, d'offrir des prix bas", a martelé Antoine Michon.
Stéphane Jaladis