Cette fois-ci, c'est la bonne ! Le Brexit aura lieu officiellement demain, actant le divorce entre l'Union européenne et le Royaume-Uni après trois ans et demi de négociations. Tour d'horizon des conséquences pour les voyageurs européens souhaitant se rendre au Royaume-Uni.
Article mis à jour le 30 janvier à 14h45
Ce qui ne va pas changer
Pas besoin de visa ni de passeport pour un séjour de moins de 3 mois
Bonne nouvelle pour les touristes européens : les formalités pour se rendre au Royaume-Uni ne changeront pas dans l'immédiat. Les citoyens des États membres de l'Union européenne pourront toujours voyager au Royaume-Uni en présentant simplement une carte nationale d'identité en cours de validité. "Jusqu'à fin 2020 au moins, rien ne change pour les Français qui se rendent au Royaume-Uni, ni pour les Britanniques qui viennent en France", a expliqué Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État aux Affaires étrangères.
Dans un communiqué, Visit Britain rassure également les voyageurs : "(...) Les documents d'identité à présenter par les citoyens de l'Union européenne en voyage d'agrément ou d'affaires restent identiques jusqu'en 2021, au moins." Au-delà, le gouvernement britannique pourrait exiger la présentation d'un passeport mais rien de précis pour l'instant. Les discussions avec l'Union européenne sont toujours en cours.
Les liaisons aériennes et ferroviaires seront toujours assurées
Pour éviter toute pagaille dans les airs, la Commission européenne a étendu le règlement sur la "Connectivité de base du transport aérien" jusqu'au 24 octobre 2020 dès l'an dernier. Les compagnies aériennes britanniques peuvent donc continuer à opérer sans rupture dans leurs plannings.
Même chose pour l'Eurostar : les agréments et licences de l'opérateur ferroviaire ont été prolongés, le temps de mettre sur pied un nouvel accord. "Il est prévu de maintenir les services, horaires et conditions de vente", a insisté le transporteur ferroviaire. De son côté, Brittany Ferries assure que "le prix à la réservation est garanti et aucune augmentation due au Brexit ne sera appliquée".
Aucun changement pour le permis de conduire
Autre soulagement pour les touristes qui souhaitent se rendre au Royaume-Uni en voiture : les permis de conduire émis par les États membres de l'UE seront toujours acceptés par les autorités britanniques. Comme aujourd'hui, ne pas oublier de présenter une carte internationale d'assurance, dite "carte verte" si le véhicule n'est pas assuré au Royaume-Uni.
Aucun changement pour le transport d'animaux domestiques
Si vos clients veulent partir en vacances avec leur animal, il leur suffira de présenter le passeport européen pour animaux de compagnie, qui sera toujours reconnu par les autorités britanniques. En revanche, pas de réciproque : en l'absence d'accord, le passeport européen des animaux britanniques ne sera plus accepté par les pays membres de l'UE. Les chiens, chats et autres animaux domestiques britanniques devront subir un test contre la rage, trois mois avant leur arrivée sur le territoire européen.
Les remboursement des soins médicaux seront toujours coordonnés
"Les citoyens européens (...) pourront continuer à utiliser la carte européenne d'assurance maladie", tout du moins en 2020, explique Visit Britain dans un communiqué. Au-delà, "le droit national s'appliquera", précise le gouvernement français. La caisse primaire d'assurance maladie française pourra accepter de rembourser forfaitairement uniquement "les soins urgents nécessaires" effectués à l'étranger. Dans ce cas, les voyageurs devront régler eux-mêmes les dépenses et conserver les prescriptions, factures et justificatifs de paiement. Compte tenu du niveau élevé des tarifs des frais médicaux aux Royaume-Uni, conseillez à vos clients de souscrire un contrat d'assistance ou d'assurance.
Ce qui va changer
Un permis à venir pour les séjours de plus de 3 mois
Cette année, les citoyens de l'Espace Economique Européen et de Suisse pourront s'établir au Royaume-Uni pour plus de 3 mois sans autorisation particulière. En revanche, entre la fin de la liberté de mouvement et l'adoption du nouveau système d'immigration en 2021, les personnes souhaitant rester plus de trois mois devront demander un "European Temporary Leave to Remain". La date de la mise en place de ce permis n'a pas été encore communiquée.