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Economie

L’avenir du business travel à l’aune des enjeux climatiques


Publié le : 17.01.2023 I Dernière Mise à jour : 23.01.2023
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  • Nabila Iken: Responsable R&D de The Treep

Aujourd’hui, les professionnels du tourisme se doivent d’embrasser la problématique du voyage durable afin de répondre aux interrogations de leurs clients et de mettre en œuvre les solutions pour contribuer à la décarbonisation du secteur

 

Convaincu qu’il est temps que les entreprises et leurs voyageurs prennent le virage de la transition écologique, the Treep s’investit dans la promotion d’une autre vision du voyage essentiel, simple et bas carbone. Preuve s’il en est, que des solutions existent pour aider le secteur à réduire les émissions de gaz à effet de serre du voyage d’affaires.

 

De quoi parle t-on ? Quelle est la part du vrai et du faux ? Quels sont les chiffres et les ordres de grandeur ? Quels sont les enjeux, les solutions et les perspectives ? Et surtout, comment bien s’informer sur le sujet ? telle est l’ambition d’une série d’articles que nous publions en exclusivité pour le Quotidien du Tourisme et Tour Hebdo en partenariat avec Nabila Iken de the Treep.

 

A travers cette série d’articles intitulée “repenser le voyage d’affaire responsable”, the Treep expose sa réflexion sur les enjeux et les outils qui peuvent permettre aux entreprises d’intégrer l’impact carbone à leurs pratiques du business travel. Ils abordent notamment les causes et conséquences du réchauffement climatique, la contribution du secteur du voyage d’affaires au réchauffement climatique, les enjeux liés à la mesure des émissions de GES des business travels, les différents leviers de réduction de ces émissions à différentes étapes du voyage, de nudges environnementaux, mais également leur vision du voyage d’affaires essentiel.

 

Une croissance incompatible avec les limites planétaires

En 2022, six des neuf limites planétaires désignées par les scientifiques sont dépassées. En d’autres termes, nous avons d’ores et déjà atteint le point de non-retour pour ce qui est de la dégradation de la biosphère, de la pollution chimique et du réchauffement climatique.

En outre, l’impact de l’activité humaine a atteint un niveau tel qu’il parvient à perturber les grands cycles de la terre, tels que le cycle de l’eau et le cycle de l’azote. Ces changements se sont produits en un temps record, à l’instar de l’explosion fulgurante de la révolution industrielle.

 

 

Limites planétaires en 2022. Source : Stockholm Resilience Centre

A l’origine de ces dépassements, une économie extractiviste et une course à la croissance infinie qui ne tient pas compte de la finitude des ressources : chaque personne sur terre consomme aujourd’hui 33 kilogrammes de matières premières par jour en moyenne(1) Ces matériaux servent à la production de biens et services qui permettent d’élever nos niveaux de vie. Selon l’OCDE, leur consommation devrait doubler à horizon 2060.

En outre, nous consommons aujourd’hui quatre fois plus d’énergie qu’à l’ère pré-industrielle. Cette énergie sert à construire et à chauffer nos habitations, à produire et à conserver nos aliments, à nous transporter et à nous divertir. Elle se compose principalement d’énergies fossiles, c'est-à-dire d’énergies issues de la fossilisation d’organismes vivants durant un temps infiniment long (plusieurs millions d’années). En 2019, le pétrole, le charbon et le gaz représentaient 84% de la consommation mondiale d’énergie. Le charbon reste la première source de production d’électricité dans le monde.

(1) https://www.oecd.org/environment/global-material-resources-outlook-to-2060- 9789264307452-en.htm

 

 

Afin d’exploiter l’énergie qu’ils renferment, pétrole, gaz et charbon sont brûlés pour produire de la chaleur qui sera ensuite convertie en mouvement, en électricité, etc. Mais cela s’accompagne de la production d’une molécule aux conséquences connues : le dioxyde de carbone (CO2). Avec le méthane (CH4) qui provient essentiellement des activités d’élevage et le protoxyde d’azote (N2O) qui provient principalement des activités agricoles, le CO2 fait partie des gaz à effet de serre (GES) les plus répandus dans l’atmosphère. Ces derniers contribuent à empêcher l’énergie qui provient du soleil de se dissiper dans l’espace, ce qui augmente la température moyenne de la terre.

 

Aujourd’hui, notre consommation d’énergies fossiles cause les trois quarts des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale. Le reste étant dû à l’agriculture, à la déforestation, aux décharges, mais également à certaines activités industrielles.

 

Le transport représente à lui seul près de 16% des émissions de GES à l’échelle mondiale. En France, ce chiffre atteint les 30% : le transport est de loin la première source d’émissions de CO2 du pays (suivi par l’agriculture et l’industrie).

 

 

Voyager à l’aune des limites planétaires ?

En France, 76% des collaborateurs et collaboratrices jugent leurs voyages d’affaires nécessaires à la réalisation de leurs missions[2]. En effet, en plus d’être un symbole valorisé de distinction sociale, le business travel est une opportunité pour les entreprises : une opportunité de rencontre et de création de nouveaux liens sociaux, une opportunité d’apprentissage et de formation, ou tout simplement une opportunité commerciale.

Pour autant, si les voyages sont traditionnellement évalués par les entreprises sous le prisme financier, ces derniers ont également un coût environnemental, en particulier un coût carbone. Celui-ci est principalement dû au transport des individus, mais également à leur hébergement, à leur restauration, aux évènements professionnels, etc.

 

 

Le sujet des enjeux climatiques autour des voyages en général et des voyages d’affaires en particulier n’est pas nouveau. Selon GBTA, il s'agit de l’enjeu qui a été jugé comme étant le plus important, tant par les acteurs du secteur du business travel que par les parties prenantes[3].

 

 

Pourtant, les mesures prises par les acteurs du secteur (entreprises, agences de voyages d’affaires, fournisseurs de données, etc.) restent timides, et le débat se limite souvent à la question du report modal de l’avion vers le train, ainsi qu’à la compensation carbone.

Certaines entreprises intègrent ces enjeux à travers des politiques de voyage d’entreprise qui privilégient le train en dessous d’un certain temps de parcours, mais les initiatives visant à repenser le voyage d’affaires se font rares.

 

Le premier article de cette série aborde les causes et les conséquences du réchauffement climatique. Il s’agira d’un retour aux bases permettant de comprendre le lien entre l’activité humaine (en particulier les voyages d’affaires) et l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

 

À propos de the Treep

The Treep est un éditeur de logiciel de réservation de voyages d’affaires éco-responsable. Il s'agit d'un Self-Booking Tool permettant de comparer, combiner et réserver les trains, vols, voitures et hôtels dans le monde entier.

Sa mission : accélérer et contribuer à la décarbonation et la sobriété du secteur du voyage d’affaires.

 

[2] Sondage OpinionWay & Corporate Mobilities pour Axa & Carbookr, 2022

[3] The State of Sustainability in the Global Business Travel Sector, GBTA, 2021

 

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