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Economie

Coronavirus : comment TO et agences se préparent au pire


Publié le : 02.03.2020 I Dernière Mise à jour : 02.03.2020
L’activité a considérablement ralenti en agences et dans les services de réservation des TO. I Crédit photo Adobe Stock

Auteur

  • Pascale Filliâtre

Sans visibilité sur l’évolution de l’épidémie mais constatant déjà son impact sur les ventes, les producteurs et distributeurs anticipent d’ores et déjà des mesures d’économie voire de chômage partiel.

Les quinze jours à venir vont être décisifs, estiment les tour-opérateurs et la profession dans son ensemble. « C’est l’heure de vérité, soit cela s’aggrave et il faut s’attendre au pire économiquement, soit la situation se détend. Mais nous n’avons à date aucune visibilité », constate Raouf Benslimane, président de Thalasso N°1/Ôvoyages.

Comme ses confrères producteurs et distributeurs, il regrette d’autant plus la consigne du Ministère des Affaires Etrangères émise le 29 février enjoignant, sans concertation, les Français « à différer les déplacements à l’étranger, dans la mesure du possible ».

Faire front commun

Une réunion de crise s’est tenue cet après-midi au siège de Selectour rassemblant, dans une belle unité, instances représentatives de la profession, Seto, EDV, ainsi que tour-opérateurs et têtes de réseaux pour un point à date et une prise de position commune. Les pros sont nombreux à ne pas souhaiter alimenter davantage la psychose. « Tant que la télévision ne reprend pas, ce n’est pas à nous de relayer cette consigne du MAE ni dans notre intérêt de nous en faire l’écho en polémiquant », remarquait ce matin un producteur reconnaissant néanmoins que « c’est une faute énorme de communication du Quai d’Orsay ».

« On ne va pas être dans la sur-réactivité », a confirmé René-Marc Chikli, président du Seto, à l’issue de la réunion. « Les clients n’ont pas sur-interprété cette consigne et il faut calmer les esprits. Nous nous en tenons donc à l’interprétation raisonnable et ne changeons pas nos positions. Pas question d’envoyer des clients dans des zones déconseillées. Mais on reste ferme sur les conditions générales de vente dès lors qu'il n'y a pas de risque identifié à destination ».

Anticiper la baisse d’activité

Avant même cette consigne du MAE et alors que le gouvernement a déclaré le stade 2 de l’épidémie atteint en France, l’activité a déjà considérablement ralenti en agences et dans les services de réservation des TO. De l’avis général, depuis une semaine, il y a « un grand attentisme ».

Les prises de commandes sont au ralenti voire à l’arrêt, quelles que soient les destinations, y compris celles non touchées par le virus. « Nous constatons une forte baisse des ventes depuis lundi dernier alors que les tendances étaient très bonnes jusqu’alors », témoigne Hélion de Villeneuve, président d’Austral Lagons et cela alors même que océan Indien, Polynésie ou Amérique du sud n’ont pas signalé de cas de coronavirus.

Réduire les charges …

« Avec une avance des réservations de 50% par rapport à l’an dernier, nous faisons partie des privilégiés qui peuvent encaisser la baisse actuelle », indique Raouf Benslimane. « La semaine dernière pour la première fois depuis début janvier, nous avons été en négatif en prise de commandes ». « Et on pense tous que ça va empirer », regrette le patron d’Austral Lagons.

Face au manque de visibilité et à cette crise qui s’annonce délicate, les TO sont déjà sur le pont, multipliant les cellules de crise. Avec une seule solution immédiate : réduire les charges et toutes les dépenses et/ou investissements non prioritaires. « C’est la seule chose que l’on peut faire par prudence et on a déjà tous commencé, producteurs comme distributeurs », témoigne Hélion de Villeneuve.

« On écrit des scenarii et on se prépare en cas d’aggravation », ajoute-t-il. Les économies commencent par exemple par les achats d’adwords, annulés ou différés. « On peut aussi envisager de mettre nos salariés en vacances », note Hélion de Villeneuve. Au pire, cela pourrait aller jusqu’à des mesures de chômage partiel.

… et prendre des mesures de chômage partiel

« On n’en est pas encore là », indique un TO mais « ce sera évidemment une éventualité ». Du côté du Seto et des EDV, on est déjà prêts cependant à faire des demandes en conséquence. « Face aux baisses de chiffre d’affaires constatées de 30 à 50% selon les opérateurs et également dans les agences, nous allons agir en ce sens rapidement », a annoncé René-Marc Chikli à l’issue de la réunion chez Selectour. « Avec Jean-Pierre Mas, nous ferons remonter une demande commune d’aides et de mesures de chômage partiel ».

 

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