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Economie

2023 : Normalisation de l’Inflation ? Faut-il être earning Bulls ou Bears ?


Publié le : 13.01.2023 I Dernière Mise à jour : 13.01.2023
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Auteur

  • Partrick Gautier

Notre nouvelle année 2023 commence sous les meilleurs auspices pour le marché obligataire

Concernant le marché des « actions » ce début d’année fait suite à un quatrième trimestre 2022 qui a vu un certain nombre de développements positifs pour les actifs risqués.

La désinflation est certainement la plus importante, tandis que la résilience économique, la réouverture de la Chine et une éventuelle capitulation sur les valeurs de croissance sont également des facteurs significatifs.

Mais revenons un instant sur les taux d’intérêts, objet du dernier point marché de fin 2022.

En effet, le taux français à 10 ans, qui avait dépassé les 3% pour la première fois depuis 2012, la semaine dernière, est ainsi redescendu à 2.80%. Son équivalent allemand a suivi le même chemin pour s’établir à 2.32%.

Mais le rendement italien à 10 ans a baissé de 2%, son plus bas niveau depuis 3 semaines. Cet indicateur est très suivi car il reflète la nervosité des investisseurs sur le marché de la dette souveraine en zone euro.

En effet, derrière cette détente spectaculaire se trouve un espoir de plus en plus partagé : celui de voir l’inflation atteindre enfin son pic et amorcer une descente. Il faut dire que la hausse des prix à la consommation a battu record sur record l’an dernier en zone euro, pour s’établir à 10.7% en octobre. Pour rappel, aux Etats-Unis elle a atteint des niveaux inédits depuis 40 ans.

En ce début d’année, je commence à assister aux traditionnelles réunions des sociétés de gestion, et à ce jour, nombreuses sont celles qui ont repondéré les actions avec une préférence pour l'Europe et certains secteurs cycliques il y a déjà un mois, en particulier les banques. Elles persistent dans ce mouvement, tout en examinant plus en détail les effets de la réouverture de la Chine en passant en revue les impacts sur les secteurs des actions européennes.

Pour autant il y a aussi des investisseurs qui sont les "Earnings Bears". Peut-être que certains d’entre vous vont se reconnaitre… Ils veulent acheter des actions mais attendent un meilleur point d'entrée qui, selon eux, se présentera avec des révisions des prévisions de bénéfices. Ils voient un premier semestre difficile et un second meilleur pour les marchés d'actions.

Enfin, il y a aussi les "don't fight the Fed bears" qui soutiennent que l’anticipation actuelle du niveau des taux de la Banque Centrale Américaine (FED) est erronée, car la Fed maintiendra des taux restrictifs pendant beaucoup plus longtemps pour éviter de répéter les erreurs des années 70. Ils pensent que cela déclenchera une récession plus profonde lorsque les effets de la Covid s'estomperont, obligeant la Fed à réduire les taux de manière agressive par la suite. Les actions seront achetées une fois que ce cycle de réduction des taux sera presque terminé (probablement au troisième trimestre 2024).

Notre scénario haussier fait plutôt écho à celui de l'équipe économique de la Maison Blanche. Ce scénario est assez cohérent avec le pricing actuel sur les marchés : l'inversion de la courbe des taux et les baisses des taux directeurs américains attendus par les marchés au T4-23 sont justifiées parce que l'inflation va se normaliser, et non parce qu'il y aura une récession sévère. Les deux prochains chiffres d'inflation pourraient permettre à la Fed de confirmer qu'elle en a fini avec le resserrement monétaire en mars. Entre-temps, l'économie conserverait l'essentiel de sa résilience actuelle tandis que la baisse de l'inflation pourrait permettre aux dépenses de consommation de se stabiliser. Certaines marges bénéficiaires des entreprises pourraient s'éroder, mais les multiples des bénéfices seraient légèrement à la hausse sur une base de 12 mois.

Il est important de noter que les investisseurs savent déjà quels sont les secteurs dont les marges ne sont pas viables.

À ce stade, nous nous sentons à l'aise avec ce scénario haussier pour le T1-23, avec une saison de bénéfices probablement meilleure et de meilleures données sur l'inflation.

En conclusion :

Avec un consensus si profondément convaincu que le premier semestre sera difficile, mais que le second sera meilleur, nous ne devons pas être surpris si les choses ne se déroulent pas exactement comme prévu.

En effet, une grande partie de l’excès d'épargne accumulé pendant le Covid doit encore être investi dans des actifs risqués.

Le consensus est plus confiant quant au marché du crédit. L'argumentaire est plus facile - et nous sommes d'accord - mais un point de vue positif sur le crédit est également positif pour les actions.

Toute l’équipe se joint à moi pour vous souhaiter de très belles fêtes de fin d’année !

Patrick Gautier

CABINET GAUTIER PATRIMOINE 18 rue Pasquier 75008 Paris Conseil en Gestion de Patrimoine Conseil en Investissements Financiers Conseil en Gestion des Affaires Patrick GAUTIER Tel : +33 (1) 46 20 64 84 patrick.gautier@gautier-patrimoine.com

 

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