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Start-up : comment Bird Office facilite les réunions de travail


Publié le : 31.05.2016 I Dernière Mise à jour : 09.10.2024
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Les deux cofondateurs de Bird Office, Arnaud Katz (à gauche) et Michael Zribi (à droite), ont imaginé un modèle qui permet aux professionnels d’optimiser le rendement de leurs locaux tout en gardant I Crédit photo la main sur la disponibilité de leurs espaces loués via un outil de back-office. © T.Beaurepère

Sacrée start-up de l’année lors du dernier IFTM Top Resa, la plate-forme agrège des salles de réunion, mises à disposition par des entreprises et par d’autres structures professionnelles.

Qui est l’entreprise ?

Créé en décembre 2013, Bird Office entend devenir la plate-forme de référence pour les entreprises souhaitant réserver des lieux de travail à l’heure ou à la journée. "Au départ, nous avions une dimension collaborative, en permettant aux entreprises, aux universités… de proposer à la location leurs salles disponibles. Depuis, on y a ajouté les salles d’hôtels, les centres d’affaires", explique Arnaud Katz, l’un des deux créateurs de la start-up.

À ce jour, le site référence plus de 3 500 lieux, en France, en Belgique, en Suisse, au Luxembourg et au Royaume-Uni. Environ la moitié est constituée de salles "collaboratives", l’autre moitié de lieux professionnels. "Les sociétés apprécient d’avoir une offre variée, un loft original pour un brainstorming ou une salle traditionnelle pour un séminaire de 100 personnes", précise Arnaud Katz.

Incubé par le Welcome City Lab, Bird Office est désormais hébergé à Neuilly dans les locaux de M6 après avoir gagné le concours Neuilly Nouveaux Médias, et emploie 25 personnes.

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Qui en est le pilote ?

À 27 ans, Arnaud Katz a déjà un impressionnant parcours. Fort de son bac obtenu à 16 ans, il étudie le droit à Nanterre puis Assas, avec à la clé un diplôme de notaire. Mais il préfère ses baskets au costume sombre... et intègre HEC. Il y rencontre Michael Zribi, une autre "grosse tête" qui est ressortie de l’École centrale Paris avec un diplôme d’ingénieur en bâtiment. "Nous sommes complémentaires. Nous pensons de manière opposée, ce qui nous ouvre tous les champs du possible", s’amuse Arnaud Katz.

Durant leur cursus au sein de HEC, l’école les défie de trouver une solution pour optimiser les mètres carrés des entreprises. "L’immobilier représente parfois leur premier poste de dépenses, et les locaux ne sont pas optimisés car inoccupés plusieurs fois par semaine. Parallèlement, d’autres entreprises ne disposent pas toujours des locaux adaptés pour leurs événements ponctuels et perdent du temps à dénicher le bon endroit. D’où l’idée de Bird Office."


Quels sont ses moyens ?

Les deux jeunes hommes ont fondé Bird Office avec 5 000 € en poche. Cette somme leur a permis de créer le site www.bird-office.com sur la plate-forme gratuite Wix, et surtout de tester l’idée. "La difficulté a été de convaincre des entreprises d’accepter de louer leurs salles et d’accueillir d’autres personnes dans leurs locaux, alors que nous n’avions aucune notoriété", se souvient Arnaud Katz. Le réseau est mis à contribution, les entrepreneurs issus de HEC amorcent la pompe. En février 2014, le recrutement de Kévin Dreno (qui devient ensuite actionnaire) en tant que directeur technique permet d’améliorer les fonctionnalités du site.

Le bouche-à-oreille et les efforts commerciaux aidant, Bird Office prend peu à peu son envol. Il gagne le concours 101 Projets initié par Jacques-Antoine Granjon, Marc Simoncini et Xavier Niel, ce qui permet de débloquer de premiers financements. Deux fonds apportent 100 000 € à travers des bons de souscription d’actions. L’argent permet de développer une véritable plate-forme, d’automatiser les process. Une levée de fonds de 1,2 M€ en novembre 2015, via le fonds News Invest, couronne ce parcours.


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Comment ça marche ?

Sur www.bird-office.com ou sur la nouvelle appli pour smartphone, l’entreprise à la recherche d’une salle indique le lieu, la date, la capacité et les équipements (vidéo, wi-fi…) dont elle a besoin. En retour, grâce à un outil de back-office permettant aux fournisseurs de gérer eux-mêmes la disponibilité de leurs espaces de travail, les salles libres s’affichent.

Bird Office joue le rôle de tiers de confiance et prend en charge l’intégralité des tâches administratives (contrat, facturation, assurance avec Axa...). Le paiement s’effectue en ligne (ou par virement pour les sommes importantes) et la confirmation de la réservation est immédiate, par e-mail.

Pour améliorer l’expérience client, Bird Office ajoute progressivement des services via des partenaires, comme un plateau-repas, des hôtesses d’accueil ou un VTC, toujours avec paiement en ligne.


Quel est le modèle économique ?

Bird Office perçoit une commission de 20 % sur chaque location. Le prix moyen oscille autour de 400 € par jour. Après 75 000 € de chiffre d’affaires en 2014, l’activité s’est envolée en 2015, pour atteindre 1,3 M€ de CA. La jeune pousse se félicite d’avoir désormais pour clients de nombreuses entreprises du CAC 40 (BNP Paribas, Air Liquide, L’Oréal ou Publicis) et précise qu’elle espère une croissance de 30 % par mois en 2016. Un objectif qui pourrait être dépassé ; de février à mars 2016, la progression a atteint 60 % !

Côté fournisseurs, le concept séduit tout particulièrement les PME, notamment les sociétés de services, les agences de communication, les cabinets de conseil ou encore les centres de formation, "qui apprécient d’accueillir des personnes extérieures et y trouvent une source de revenus complémentaires", précise Arnaud Katz.

En moyenne, les entreprises en retireraient 3 000 € de revenus mensuels. Les professionnels (hôtels, centres d’affaires) trouvent, eux, le moyen d’optimiser leurs remplissages via un canal de distribution complémentaire.


Quelles sont ses limites ?

Un coup d’œil sur l’onglet presse du site Bird Office l’atteste : la start-up a réussi à faire parler d’elle. De TF1 aux Échos, les articles pleuvent. Une jolie performance tant la communication est un élément clé dans le monde des start-up, largement liée au "culot" d’Arnaud Katz.

L’entreprise doit désormais prouver la pertinence de son modèle face à des spécialistes de la location de salles, comme Regus, ABC Salles ou 1001 Salles, et gagner la course face à des concurrents étrangers (LiquidSpace…). "Notre valeur ajoutée est dans la spécificité de notre offre et dans sa connaissance. Chaque salle est détaillée, l’information est améliorée en permanence grâce au retour des clients. Cela apporte de la sérénité et de la sécurité."

Autre défi : se déployer dans les villes françaises moyennes, puis dans d’autres pays. Des projets aux Pays-Bas et en Allemagne sont dans les tuyaux pour 2017. Afin de convaincre les entreprises de mettre leur offre à disposition, Bird Office compte notamment sur son nouvel outil, un agenda gratuit qui leur permet de gérer leurs salles. Il sera le cheval de Troie de la start-up dans le futur. Enfin, elle va devoir se rapprocher des professionnels (voir encadré ci-dessous), incontournables intermédiaires sur le marché du voyage d’affaires.

Les pros en ligne de mire

Bird Office entend profiter de la "renommée" acquise en remportant le Start-up Contest lors du dernier IFTM Top Resa pour pousser la porte des agences de voyages d’affaires. Des discussions seraient notamment en cours avec Carlson Wagonlit Travel et Banks Sadler, spécialiste de la gestion d’événements.

La start-up aimerait aussi à moyen terme intégrer l’offre des GDS. À ce titre, son incubation au sein du Welcome City Lab (dont Amadeus et CWT sont partenaires) constitue un excellent moyen de mise en relation.

Enfin, Bird Office souhaite pousser la porte des entreprises (notamment les grands comptes) en leur proposant d’intégrer son offre en marque blanche et de la paramétrer en fonction de leurs besoins et de leurs politiques d’achats.

Thierry Beaurepère

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