La plate-forme spécialisée dans la réservation de vols a annoncé cette semaine le lancement de Masstock, son outil de déstockage de vols charter. Frédéric Pilloud, directeur digital et e-commerce, donne à Tour Hebdo les 4 raisons qui ont poussé MisterFly à ajouter le segment du charter à son offre.
Pour MisterFly, le principe de Masstock est simple : "intégrer les stocks aériens invendus des tour-opérateurs et des tarifs spécifiques des compagnies aériennes au moteur de recherche de MisterFly". Cela permet ainsi de...
1- Déstocker. Les TO peuvent écouler leurs invendus par ce biais : "Le charter aérien du tour-operating se réduit d'année en année en France. Néanmoins, certains de nos partenaires TO le font toujours et sont confrontés à des problèmes de remplissage de leurs vols charter. Notre outil leur offre la possibilité d'écouler leur stock en dernière minute, via les agences mais aussi en direct."
2- Vendre moins cher, jusqu'à la dernière minute. Pour les agents de voyages, Masstock permet "d'avoir de la disponibilité sur certaines destinations en dernière minute, sur un produit moins cher qu'un un vol régulier". Les produits charter seront désormais référencés comme tous les autres vols sur la plate-forme de MisterFly. L'offre "dépendra beaucoup des allotements des TO et de leur capacité à les vendre en package".
3- Se distinguer. Masstock donne aussi l'opportunité aux compagnies aériennes de "mettre en valeur des produits spécifiques qui ne remontent pas forcément dans les GDS. C'est le cas du Paris-Bangkok de Turkménistan Airlines sur lequel on communique actuellement [à partir de 371€ A/R]".
4- Saisir une opportunité de marché. Autrement dit, se positionner sur le créneau abandonné en 2016 par Odigéo, l'ancien employeur de Frédéric Pilloud — il a rejoint MisterFly dès 2015, année du lancement. "On avait l'idée [d'inclure le charter] depuis longtemps mais il a fallu développer l'outil et puis, un acteur [Odigeo] est ensuite sorti du marché, ce qui a laissé une opportunité." Pour la start-up fondée par Nicolas Brumelot et Carlos Da Silva, c'est aussi un moyen de "proposer un produit différenciant".