La formule "pay what you want", appliquée dans différents secteurs, n'est pas encore appliquée au tourisme.
Difficile de laisser l'internaute libre de payer son voyage le prix qu'il veut. L'idée de "pay what you want" fait son chemin, certes, mais semble peu applicable au tourisme.
Après la musique et la restauration, dernière initiative en date : le site Brandalley.fr, spécialisé dans les articles de mode, permet aux internautes, jusqu'au 10 mai, de fixer le prix auquel ils veulent acheter un produit de marque (chaussures, maillots, jupes, lingerie, etc.). L'offre est limitée à deux articles par personne. Un système de vente "anticrise", qui n'est pas une enchère et qui permet de connaître le prix juste, selon Sven Lung, Pdg de Brandalley.
Pour Fabrice Dariot, Pdg de Boursedesvols.com, "l'idée marketing fonctionne si deux conditions au moins sont réunies : bien la médiatiser en étant le premier à le faire sur son secteur et être dans une économie à prix marginal de fabrication".
Or, l'opération lui paraît très difficile pour une agence de voyages qui conserve uniquement entre 5% et 13% de marge. "Le bon secteur, c'est le cinéma, la musique en mp3, voire la parfumerie, où les prix de fabrication tendent vers zéro."
En revanche, il se pose la question pour un tour-opérateur : "pourquoi pas, s'il veut se faire un coup de publicité en grillant une partie de son inventaire invendu !".
Même réaction chez Voyages-sncf.com, où l'idée n'est pas à l'ordre du jour, et chez Nouvelles Frontières, où la formule des enchères est jugée suffisante.
Catalina Cueto
Lire aussi :
VoyagePourUnEuro lance un nouveau concept de site marchand (30 avril 2009)