C’est à Florence que va s’ouvrir le 28 avril un nouveau chapitre judiciaire du naufrage du Costa Concordia. Le commandant, Francesco Schettino, sera jugé en appel.
Le procès en appel contre Francesco Schettino s’ouvrira à Florence le 28 avril. Trois ans après le naufrage du paquebot Costa Concordia à proximité de l’île du Giglio (Toscane) qui avait fait 32 morts, l’ancien commandant a été condamné en février 2015 à seize ans de réclusion. Une peine assortie d’une interdiction perpétuelle d’exercice dans la fonction publique et de commandement d’un navire pendant cinq ans.
Pour obtenir une réduction de sa condamnation, Francesco Schettino a rédigé un mémoire pour demander à ses juges de tenir compte de ses "qualités humaines". Comme en première instance, le "capitaine couard" comme l’a rebaptisé la presse italienne, affirme avoir sauver des sauver des vies durant l’évacuation du navire. Une thèse difficile à soutenir, les magistrats ayant estimé l’an dernier sur la base de nombreux témoignages, que Francesco Schettino s’était enfui alors que des centaines de passagers se trouvaient encore à bord.
10 M€ de dommages et intérêts requis
Le parquet de Grossetto (Toscane) où s’est tenu le premier procès et qui avait réclamé vingt six ans et trois mois de prison a également fait appel contre cette condamnation "trop légère". Une requête identique a été présentée par les parties civiles qui demandent aussi une augmentation de leurs indemnités. Francesco Schettino et Costa Croisières ont été condamnés à verser 10 millions d'euros aux parties civiles dont la présidence du Conseil italien et la commune de l’île du Giglio. Estimant cette somme trop élevée, la compagnie Costa Croisières s’est également pourvue en appel.
Ariel F. Dumon, à Rome