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Le clash / le crush du mercredi : TUI France, à quand les bénéfices ?


Publié le : 30.01.2019 I Dernière Mise à jour : 30.01.2019
Thierry Beaurepère s'interroge : "TUI France, à quand les bénéficies ?" I Crédit photo Adobe Stock

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  • Thierry Beaurepère

Mercredi, c'est permis ! Thierry Beaurepère est de retour pour vous faire part de son humeur du moment. Cette semaine, il rebondit sur l'actualité qui a ébranlé TUI la semaine dernière, la démission de Pascal de Izaguirre. Un ex-PDG au bilan contrasté.

Pascal de Izaguirre a annoncé son départ de l'entreprise la semaine dernière. Après huit ans à la tête de TUI France, il aura certes contribué à en faire le premier tour-opérateur de l’Hexagone, mais à quel prix ? A la décharge du patron, rappelons que le groupe anglo-allemand n’a quasiment jamais réussi à dégager de bénéfices depuis son arrivée dans l’Hexagone il y a bientôt 20 ans, lorsqu’il racheta chèrement Nouvelles Frontières.

C’était oublier que le Français est réfractaire ! Ni les changements de direction, ni les recapitalisations à coups de dizaines de millions d’euros, ni les revirements stratégiques n’y auront changé quelque chose… Pas plus que les rachats successifs venus certes consolider les parts de marché du glouton européen, mais avec les conséquences que l’on connaît : des plans sociaux et des marques françaises emblématiques sacrifiées pour laisser place à une marque globale.

Nouvelles Frontières, bientôt une marque appartenant au passé ?

Les agences n’en finissent plus de pleurer la belle équipe de Transat France... Et Jacques Maillot, devenu chroniqueur sur RMC, n’a pas assez de sa « grande gueule » pour regretter le sort réservé à son bébé Nouvelles Frontières, qui n’a plus droit qu’à un caisson lumineux dans la vitrine des TUI Stores. Jusqu’à quand ?  

A ce rythme, NF risque de rejoindre prochainement les jus de fruits Banga (« Dans Banga, il y a des fruits, juste ce qu'il faut »), les yaourts Chambourcy (« Oh oui ! ») et les regrettés bonbons Treets (« qui fondent dans la bouche, pas dans la main ! ») au paradis des marques des années 80, disparues mais toujours adulées. Et telle une jolie madeleine de Proust, on évoquera peut-être dans quelques années ses doux souvenirs de vacances dans un Paladien de Nouvelles Frontières en chantonnant Au bout de mes rêves de Goldman !

Corsair à plein temps pour Pascal de Izaguirre

Mais trêve de nostalgie, place à l’efficacité ! En rattachant sa filiale française à la région Europe de l’Ouest (qui regroupe également la Belgique et les Pays-Bas), TUI espère multiplier les synergies et enfin amortir ses investissements dans l’Hexagone. Mais qui dit synergie dit généralement réduction d’effectifs ! Et tant pis si, au passage, la production tricolore y perd encore un peu plus son âme…

Quant à Pascal de Izaguirre, il récupère la direction à temps plein de Corsair, un retour à la case départ (il a fait une partie de sa carrière chez Air France puis, déjà, chez Corsair). Certains y verront un cadeau empoisonné tant on sait que la compagnie est également fragilisée. A moins qu’ayant senti le vent tourner chez TUI, celui qui négociait la vente du transporteur depuis quelques mois ne se soit ménagé un nouvel horizon auprès des éventuels acquéreurs. Les vents seront-ils plus porteurs ?

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